• EUNICE MURRAY

     

     

     

     

    MURRAY Eunice

     


    Née Eunice Marjorie Joerndt.

     

    Date de naissance : 3 mars 1902, Chicago, Illinois.

    Date de décès : 5 mars 1994, Tucson, Arizona.

     

     

     

     

    Portrait :

     

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    Lieux d'habitation :

     

    1947 : 902 Franklin Street, Brentwood avec son mari.

     

    1950 : 431 West Rustic Canyon Road, Santa Monica Canyon

     

    1962 : 933 Ocean Avenue, Appt 11, Santa Monica.

     

     

     

    Exercice : gouvernante de Marilyn pendant les neuf derniers mois de sa vie.

     

     

     

    Histoire

     

    Elle était la dernière fille d'une famille de 6 enfants, dont le dernier, était mort à l'âge de 3 ans.

     

    Ses parents, Wilhelm Joerndt et Mary Miller, étaient des témoins de Jéhovah très fervents.

     

    La famille partit pour l'Ohio, où elle fréquenta l'école primaire du village dirigée par des adeptes de la secte des swedenborgiens.

     


    En 1917 à l'âge de 15 ans, elle fréquenta le Swedenborgian Urbana School and Academy où sa soeur Carolyn, de quatre ans son aînée, était pensionnaire.

     

    Installés depuis peu à Los Angeles, les parents apprirent que Carolyn avait contracté la grippe espagnole et qu'on avait dû faire appel à un médecin. Furieux qu'on ait transgressé les interdits religieux concernant les soins médicaux, les Joerndt renièrent légalement leur fille Carolyn, qui cessa donc d'exister à leurs yeux. Quand l'école apprit la nouvelle, une tutrice de l'institution se chargea de Carolyn quelque temps.

     

    Eunice échappa à la grippe et donc à l'abandon familial. Mais elle adorait sa soeur, dont elle se considérait comme un pâle reflet.

     

    Elle fut profondément affectée par la violente réaction de ses parents, et depuis cette époque, elle commença à souffrir de troubles émotionnels, principalement une incapacité de se différencier de sa soeur, comme de ses autres camarades, et une peur panique de l'abandon.

     

    Elle quitta la scolarité en cette année 1918, avant son 16ème anniversaire, apparemment à cause de sa fragilité psychologique et émotionnelle. En 1918 sur les registres de l'école, Eunice était domiciliée à Los Angeles et Carolyn à Chicago.

     

    L'influence de la religion swedenborgienne sur les deux filles fût considérable. Les 40 pensionnaires du collège d'Urbana devaient s'efforcer d'imiter le fondateur (Emmanuel Swedenborg, savant et théosophe suédois du 18ème siècle) et on les poussait à « penser constamment à Dieu, au salut et aux maladies spirituelles de l'homme tout en suivant « un enseignement des arts et de la morale ». L'idéal était d'atteindre le mariage qui était censé durer une éternité.

     

     

     

    L'étroite complicité des deux soeurs perdura et au début 1924 elles annoncèrent ensemble leurs fiançailles.

     

    Reconnaissante à la bienveillance de l'institution et fidèle aux principes swedenborgiens, Carolyn épousa Franklin Blackmer, un éminent prêtre de la secte qui dirigea pendant six ans le collège d'Urbana. Elle y enseigna même de 1921 jusqu'à son mariage, et elle continua d'y exercer une grande influence jusqu'à sa mort en 1972, malgré la mort de son mari.

     

    En 1929, elle ouvrit une petite nurserie à Urbana, témoignage de son amour pour les enfants et de sa passion pour une éducation précoce et bien comprise.

     

    Le 3 mars 1924 Eunice épousa John Murray, ancien combattant, charpentier et fils d'un ministre de la foi swedenborgienne.

     

    John qui voulait devenir prêtre, entra à la Yale Divinity School, mais il quitta le séminaire pour revenir à ses premières amours, la charpenterie.

     

    Ils eurent trois filles : Marilyn (née en 1924), et les jumelles Patricia (qui se mariera avec Norman Jefferies) et Jacqueline (nées en 1926).

     

    Ayant trop tôt quitté l'école, Eunice ne put se vouer à l'enseignement, mais elle continua d'adorer et d'imiter sa soeur aînée, au point de se définir comme « infirmière puéricultrice » ou tout simplement « infirmière », identité qu'elle persista à utiliser à Los Angeles, où cette profession figurait sous son nom dans l'annuaire téléphonique.

     

    Sans autres qualifications que son expérience de mère, Eunice admira et idolâtra toute sa vie sa soeur Carolyn et son beau- frère Franklin Blackmer.

     

    Dans les années 30 et 40, John Murray sillonna l'Amérique, alla jusqu'au Mexique, organisa les syndicats de charpentiers et laissa Eunice élever seule leurs trois enfants. Ils vécurent dans différentes maisons de Los Angeles et pendant la seconde Guerre Mondiale (John était trop âgé pour être appelé sous les drapeaux), ils habitèrent Santa Monica pendant qu'ils faisaient construire leur maison sur Franklin Street, projet qu'ils entretenaient depuis des années.

     

    John Murray appartenait au Conseil des Arts, Sciences et Professions Libérales.

     

    John avait un frère, Churchill Murray; celui-ci dirigeait une station de radio à Mexico; il avait de nombreux contacts politiques, notamment au niveau des ambassades cubaine et soviétique.

     

    Ils connaissaient les Kris et les Greenson.

     

    La construction de leur maison de style colonial mexicain située 902 Franklin Street, à Santa Monica, fut terminée en 1946. Quatre mois après leur emménagement, (traversant aussi une grave crise conjugale) ils ne purent plus payer les traites et mirent la maison en vente.

     

    John était un père et mari absent et Eunice n'avait pas assez d'argent pour rembourser l'emprunt.

     

    Le Dr Greenson l'acheta en 1947 pour 16 500$.

     

    Eunice et son mari se séparèrent peu de temps après la vente de la maison, et ils divorcèrent en 1950. Eunice le vécut comme un échec, un grave manquement aux principes que lui avait inculqué son éducation swedenborgienne.

     

    Elle errait, démunie, solitaire et sans but : son travail auprès de Greenson la sauva.

     

    John Murray lui se remaria, s'installa au Texas, puis au Nouveau-Mexique et mourut en 1958.

     

    Sentimentalement très attachée à sa maison, Eunice maintint des relations amicales avec les Greenson et demanda même à travailler pour le psychiatre.

     

    Celui-ci l'engage sur le champ et il place chez ses patients les plus importants où elle faisait office de chien de garde, de compagne et de mère poule, rôle pour lequel elle ne possédait ni qualification, ni expérience.

     

    Il lui procura du travail chez ses clients les plus illustres. Elle rapportait, consciencieusement, comme Greenson l'exigeait, les moindres faits et gestes de ses clients.

     

    Dans son autobiographie elle déclara que Greenson l'envoyait chez des gens « sérieusement malades, souffrant de dépression ou de schizophrénie, ou chez d'autres, comme Marilyn, qui avaient souffert d'expériences traumatiques et avaient simplement besoin d'aide ».

     

    L'opinion la plus répandue est qu'Eunice espionnait Marilyn pour le compte du Dr Greenson : elle lui rapportait tout ce qu'elle voyait et entendait chez ses patients.

     

    Selon Philippe Laclair, le gendre d'Eunice : « Elle faisait cela pour de l'argent. Sa situation était difficile après le départ de son mari - elle n'avait aucune formation d'infirmière, ni même fait d'études secondaires - mais elle était gentille et devint un atout majeur pour Greenson. Elle a toujours suivi fidèlement ses ordres ».

     

    En novembre 1961 sur la recommandation de Greenson, Marilyn l'embauche ; elle lui servit de gouvernante, dame de compagnie, chauffeur, nurse et intendante; Marilyn habitait alors sur Doheny Drive.

     

      

    En février 1962 elle trouva la maison du 5th Helena Drive pour Marilyn, et continua à lui servir de gouvernante. Marilyn acheta cette maison car elle ressemblait à la demeure de style espagnol du Dr Greenson.

     

    Elle accompagna Marilyn au Mexique. Elle en profita pour rendre visite à son beau-frère, Churchill Murray, qui vivait à Mexico.

     

    A son retour du Mexique, Marilyn habita une semaine chez les Greenson en attendant que sa maison soit prête.

     

    En mai 1962 l'entourage de Marilyn fut soulagé d'apprendre que, Greenson étant parti en voyage pour cinq semaines, Marilyn renvoya Eunice. Mais à son retour de New York, où elle avait chanté pour John Kennedy au Madison Square Garden, Marilyn trouva Eunice chez elle.

      

     

    Celle-ci prétendit que son renvoi n'était pas définitif, mais uniquement pour la durée du voyage de Marilyn à New York.

     

    Elle avait projeté de faire un voyage en Europe à partir du 6 août 1962, avec sa soeur et son beau-frère; elle en aurait prévenu Marilyn le 1er août, à la suite de quoi Marilyn lui aurait fait un chèque en lui demandant de ne pas revenir en septembre :.

     

    Selon plusieurs biographes, Marilyn avait déjà contacté une de ses anciennes femmes de chambre (Hattie Stevenson ou Florence Thomas selon les sources) pour remplacer Eunice Murray.

     

    Les amis de Marilyn considérèrent le départ d'Eunice comme un fait positif (la preuve que Marilyn souhaitait diriger elle même sa vie) et comme un premier signe de détachement par rapport à Greenson.

     

    Le 4 août 1962, Eunice prit son service à 8 heures. Aucun biographe ne conteste le fait qu'elle resta avec Marilyn toute la journée, et qu'étrangement elle passa la nuit dans la maison de Marilyn, plutôt que de rentrer chez elle, à Santa Monica.

     

    Toute la journée elle prit les appels téléphoniques pendant les séances de psychanalyse à domicile de Marilyn avec Greenson.

     

      

    Elle accompagna Marilyn sur la plage au milieu de l'après-midi, puis elles rentrèrent pour que Marilyn puisse suivre sa thérapie. Elle continua à filtrer les appels, dont certains d'amis très proches de Marilyn, qui avaient compris que Marilyn n'allait pas bien. Elle donna les excuses les plus diverses pour ne pas passer les appels.

      

     

     

      

      

    Dans sa déclaration officielle à la police sur la mort de Marilyn, elle déclara qu'elle même se réveilla à 3 heures du matin et vit de la lumière sous la porte de la chambre de Marilyn, mais que bizarrement, la porte était fermée. Inquiète elle appela le Dr Greenson qui lui demanda de sortir et d'essayer de regarder à travers les rideaux. Elle lui rapporta que Marilyn était couchée sur le lit, nue, dans une position peu naturelle. Il arriva, cassa la fenêtre de la chambre et trouva Marilyn morte.

     

      

    Don Wolfe.

    jose_bolanosJosé Bolanos, l'amant mexicain de Marilyn, a téléphoné à Marilyn entre 21h30 et 22h00, depuis le Ships Restaurant, situé non loin du domicile de Marilyn. Il racontera qu'elle lui aurait dit "quelque chose de choquant" et qu'elle coupa court à la conversation, en posant le combiné sans raccrocher, mais il a cependant toujours refusé de livrer de plus amples détails sur le contenu exact de leur dernière discussion. Il affirmera simplement que "Marilyn m'a dit quelque chose qui, un jour, sera un choc pour le monde entier." Sources : Les vies secrètes de Marilyn Monroe, d'Anthony Summers. Enquête sur un assassinat, de Don Wolfe. Le journal Daily News du 8 août 1962

     

      

      

    On peut relever un certain nombre de contradictions dans ce témoignage : l'épaisse moquette que Marilyn venait de faire poser dans sa chambre ne pouvait pas laisser passer la lumière sous la porte.

     

      

      

    Plus tard elle dit qu'elle fut alertée par la sonnerie du téléphone.

     

    Plus étrange, le fait que la porte de la chambre soit fermée à clé : certains biographes prétendent que cette porte ne fermait pas à clé et que Marilyn dormait toujours, où que ce soit, la porte ouverte.

     

    Depuis sa pénible expérience au Payne Whitney Hospital, elle avait en horreur les portes verrouillées.

     

    La chronologie des événements présente aussi quelques invraisemblances : elle aurait déclaré à Jack Clemmons, le premier officier de police arrivé sur les lieux, qu'elle avait prévenu Greenson à minuit, et non pas à 3h du matin comme elle l'affirma plus tard.

     

    Il certifia qu'à son arrivée, à 4h40, Eunice Murray faisait le ménage :

    elle avait mis une lessive en route et nettoyait la maison.

     

     

     

    Le 1er juin 1962, anniversaire de Marilyn sur le plateau de "Something's Got to Give"

     

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    Le 5 août 1962

     

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    Le 7 août 1962, à Helena Drive

     

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    Le 8 août 1962

     

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    Après la mort de Marilyn, Eunice vécut tranquillement dans divers endroits de West Los Angeles et Santa Monica, et à un moment, loua le pavillon d'amis de la famille Stocking. Selon les membres de cette famille, elle loua le bungalow qui setrouvait derrière leur maison près du Santa Monica College, de la moitié des années 60 jusqu'à la moitié des années 70. Elle pratiquait ses activiés préférées dont la couture, le macramé, l'horticulture, et correspondait avec ses amis et les membres de sa famille. Parfois elle s'occupait des petits-enfants des Stocking et d'Ethel Stocking qui avait eu plusieurs attaques cardiaques.

     

    Après la mort de sa soeur en 1972, Eunice épousa son beau-frère Franklin Blackmer, ministre de l'église Swedenborgienne, et s'installa chez lui dans l'est, à Bath, Maine.

     

    Depuis le décès de Marilyn et les rumeurs mettant en cause les frères Kennedy, l'attention s'est concentrée sur Eunice Murray. En 1985 elle déclara à une équipe de cinéastes qui réalisait un documentaire pour la BBC que Robert Kennedy était effectivement venu pendant l'après-midi du 4 août 1962. Mais elle se rétracta ensuite en donnant comme prétexte le fait qu'elle avait 82 ans et que les choses devenaient confuses.

     

    Après être devenue veuve, elle revint dans sa famille en Californie du sud, habitant à quelques kilomètres de Fifth Helena Drive.

     

    Elle vécut les dernières années de sa vie avec sa fille à Tucson, Arizona, où elle mourut.

     

    Bibliographie

     

    « Marilyn : the last months », Eunice Murray et Rose Shade, New York, Pyramid Books, 1975.

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