• Les "deux morts" de Marilyn MONROE.....

     

     

     

    Les "deux morts" de Marilyn MONROE.....

     

     

      
    Il y a deux thèses sur la mort de Marilyn Monroe.
      
    La plus répandue est celle du suicide.
    L'autre est celle de l'assassinat commandité par le clan Kennedy.
      
    William Reymond prouve dans son livre "Marilyn : le dernier secret" que l'actrice est décédée dans d'autres circonstances.
      
    L'auteur recommence l'enquête à zéro comme si rien n'existait encore, il s'intéressera de la sorte à des indices que la police n'a pas pris en compte. Il découvre que la quantité de médicaments trouvée au domicile n'est pas importante.
      
    On la disait pourtant accro. Cela est confirmé par la correspondance du Docteur Greenson, son psychiatre avec Anna Freud, où l'un et l'autre se félicitent de la réussite de la cure de désintoxication suivie par la star. Seul restait son problème d'insomnie qui nécessitait la prescription d'un barbiturique : le Nembutal.
      
    De plus, Marilyn n'était pas du tout au bout du rouleau comme on a voulu le faire croire. Deux mois avant sa mort, la Fox renvoie l'artiste du plateau de "Something's got to give", elle va avoir 36 ans, Liz Taylor, 29 ans, est la star montante qui commence à lui faire de l'ombre. Or 3 jours avant son décès, elle obtient sa réintégration et la reprise du tournage pour le 4 septembre du film interrompu ainsi que le renvoi du réalisateur George Cukor qui ne la supportait plus.
      
    On lui annonce aussi un nouveau projet avec Sinatra et Newman et cerise sur le gâteau, on revoit son cachet à la hausse. La thèse du suicide devient difficile. 1612862472.jpgEt l'autopsie ? Le docteur Noguchi n'a pas trouvé de trace d'injection (pas de piqûre). Pourtant la grande quantité de barbituriques retrouvée dans son organisme aurait nécessité une grosse seringue. On retrouve dans son sang l'équivalent de 47 comprimés de Nembutal alors qu'on ne retrouve chez elle qu'un tube. Ce dernier ne peut contenir que 25 comprimés.
      
      
    La thèse du suicide s'effondre. En outre le Nembutal est un médicament très puissant : à partir de 6 comprimés le sujet tombe dans le coma. Dès lors Marilyn ne pouvait avoir la force d'en prendre ... 47 !
      
    Reste l'hypothèse de l'assassinat. Norman Mailer écrit une biographie où il évoque le complot ourdi par le FBI et la CIA pour faire chanter les Kennedy. Plus tard dans une émission de télé, il avoue ne pas croire du tout à ce qu'il a écrit et qu'il avait rédigé le livre parce qu'il devait beaucoup d'argent au fisc. Presque tous les livres qui accréditent cette thèse s'en réfèrent aux propos de Mailer. William Reymond tord aussi le cou à une "légende", celle de l'implication des frères Kennedy dans la vie sentimentale de Marilyn.
      
     

    Les "deux morts" de Marilyn MONROE.....

     
    Il est vraisemblable que JFK et elle, ont passé une nuit ensemble dans la maison de Bing Crosby (crooner bien connu à l'époque). En comparant les agendas respectifs, on voit qu'ils n'avaient pas l'occasion de se croiser souvent. Il ne faut pas oublier que l'un se trouve sur la côte est et l'autre à l'ouest.
     
     
     
    Etant tous deux très connus, leurs déplacements ne passaient pas inaperçu. Ils ne se retrouveront que quatre ou cinq fois dans des circonstances officielles.
     
     
     
      
      
      
    Et Robert Kennedy ?  
      
    Là aussi les agendas de l'un et de l'autre démontrent qu'ils n'ont pu se retrouver ensemble que 4 fois (anniversaire de JFK et 3 dîners où la presse a bien vu qu'ils partaient chacun de leur côté).
     
      
    On a parlé de 6 appels téléphoniques de Marilyn à Robert Kennedy la veille de sa mort. En fait le relevé des appels que 5 appels ont duré moins d'une minute, bref l'artiste ne devait pas aller plus loin que la standardiste. Le 6ème appel a duré 8 minutes. Marilyn avait des raisons pour vouloir parler à Kennedy : Robert serait intervenu personnellement auprès du PDG de la Fox à la demande de sa soeur, amie de Marilyn.
      
    C'est ce qui explique le retour en grâce de l'actrice, c'est-à-dire sa réintégration sur le tournage du film et son augmentation de cachet. Il était naturel qu'elle le remercie.
      
    Voila les thèses du suicide et de l'assassinat écartées alors que Marilyn Monroe est bien morte d'une surdose importante de barbituriques mais sans trace dans l'estomac ou l'intestin et sans injection.
      
      
      
    Reymond trouve la réponse dans l'autopsie du docteur Noguchi : une zone de coloration mauve au niveau du côlon.

    Les "deux morts" de Marilyn MONROE.....

      
    Plusieurs spécialistes ont le même avis : un objet a été introduit dans l'organisme par le côlon. Un suppositoire ? Non, si la mafia utilisait cette façon de faire pour éliminer quelqu'un sans violence, l'autopsie n'en a pas trouvé trace, en outre un suppositoire ne pénètre pas loin alors que la trace mauve est dans la partie basse de l'intestin.
      
    L'hypothèse sera confirmée : elle a reçu ces barbituriques sous forme d'un lavement rectal. Dans les années 50 à Hollywood, le lavement était apprécié pour l'administration de médicaments pour la perte de poids mais aussi dans l'excitation du plaisir sexuel qu'il procurait.
      
     
    On sait que Marilyn recourait à cette façon de faire.   
      
     
    Elément important :
      
    Eunice Murray, la dame de compagnie qui est restée seule toute la soirée du 4 août 1962 avec la star.   
      
      
      
      
    Ce n'est qu'en 1994 qu'elle dira qu'il ne pouvait s'agir d'un suicide.
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    Le 4 août Marilyn ne trouve pas le sommeil. Son médecin, le docteur Engelberg, refuse de venir lui faire une injection de Nembutal. C'est son psychiatre le docteur Greenson (présent vers 16H30 pour la séance de thérapie quotidienne) qui va préparer un lavement à base de Nembutal mais ce n'est pas lui qui l'administrera.
      
    Il quitte le domicile de la star entre 18H30 et 19H. Vers 20H10 l'acteur Peter Lawford, beau-frère des Kennedy, lui téléphone et trouve ses propos de plus en plus incohérents jusqu'au moment où la conversation s'arrête brutalement. Inquiet, l'acteur contacte Milton Ebbins, son agent qui appelle Milton Rudin, l'avocat de Marilyn et beau-frère du docteur Greenson.
      
    Il est alors 20H45.
      
    25 minutes après Rudin appelle Eunice Murray pour lui faire part de ses inquiétudes.
      
    La gouvernante va voir dans la chambre. Elle dort. En fait il y a déjà une demi-heure qu'elle est morte. La police n'en aura la première nouvelle qu'à 4H25 le lendemain matin. Le temps d'une mise en scène.
      
    La thèse du suicide arrangeait trop de monde. Alors conclusion définitive ? certainement un accident de dosage de médicament maquillé en suicide. Les "deux morts" de Marilyn MONROE.....
      
    En 1998 Don Wolfe avait entreprit un travail d'enquête également, concrétisé par "enquête sur un assassinat", un livre de 600 pages.
      
    Les données ne sont pas tout à fait les mêmes mais arrive à la prise de Nembutal et d'un second médicament qui lui aurait été fatal.
     
      
    Les "deux morts" de Marilyn MONROE.....
      
      
    Plus surprenant est le livre du médecin légiste qui lui coûtera sa place.
      
     
    Il doit récupérer le corps aux pompes funèbres qui s'apprêtait à embaumer le corps alors qu'en cas de décès suspect le cadavre doit être amené chez le Coroner.
      
    Il est fait mention de faits troublants qui tendent à démontrer que le corps de Marilyn a été déplacé post mortem (mais avant le départ pour les Pompes funèbres). Voici un extrait un peu surréaliste du livre de Don Wolfe sur les premiers dialogues avec l'officier de garde. A minuit, le sergent Jack Clemmons prit son poste au commissariat de police de West Los Angeles, Purdue Street.
      
    Les premières heures de ce dimanche, la garde du sergent Jack Clemmons fut très calme. Jusqu'à cet appel, peu avant l'aube. Son interlocuteur se présenta: DR Hyman Engelberg. Et il dit: "Marilyn Monroe est morte. Elle s'est suicidée."

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    Croyant à une plaisanterie, Clemmons demanda:
     
    "Qui avez-vous dit que vous étiez?
     
    - Je suis le DR Hyman Engelberg, le médecin de Marilyn Monroe. Je me trouve chez elle. Elle vient de se suicider. - Donnez-moi l'adresse, j'arrive."

    Il regarda sa montre et nota dans le registre qu'il était 4 h 25 du matin.

    Au 12305 5th Helena Drive, le sergent Clemmons entendit un chien aboyer. Il frappa à la porte. Il entendit dans la maison des pas et des conversations murmurées.
     
    Il frappa de nouveau. Il se passa une bonne minute avant qu'on allume la lampe du porche et qu'une femme entre deux âges lui ouvre.
      
    Elle dit qu'elle était Eunice Murray, la gouvernante.
     
    Elle conduisit le sergent Clemmons dans une chambre où gisait le corps, en travers du lit.
      
    On avait rabattu un drap sur la tête, ne laissant visible qu'une mèche de cheveux blond platine.
     
    Un homme à l'air distingué était assis, abattu, près du lit, la tête baissée, le menton dans les mains,
    le DR Hyman Engelberg.
      
    Un autre homme, debout près de la table de nuit, se présenta comme le DR Ralph Greenson, le psychiatre de Marilyn Monroe.

    "Elle s'est suicidée", dit le DR Greenson. Puis, montrant la table de nuit jonchée de boîtes de comprimés, il désigna un flacon vide de Nembutal et ajouta: "Elle en a pris tout le contenu."
     
    Clemmons se souvient: "Elle était à plat ventre dans ce que j'appelle ``la position du soldat´´: la tête dans un oreiller, les bras le long du corps, le bras droit légèrement plié, les jambes allongées toutes droites."
      
    Il avait vu bon nombre de suicides et, contrairement à l'idée reçue selon laquelle une sur-dose de somnifères est une manière facile et indolore de mourir, les victimes souffrent habituellement de convulsions accompagnées de vomissements et meurent dans une posture très tourmentée.

    "A-t-on bougé le corps? demanda Clemmons.
    - Non, répondirent les médecins.
    - Avez-vous tenté de la ranimer? demanda le sergent Clemmons.
    - Non, nous sommes arrivés trop tard, répondit le DR Greenson.
    - Savez-vous à quelle heure elle a pris les comprimés?
    - Non."
     
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    Clemmons avait l'habitude que les médecins l'informent spontanément. Mais il s'agissait de la mort d'une star du cinéma.
     
    Quand le sergent se retourna pour parler à Mrs Murray, il se rendit compte que la gouvernante avait quitté la pièce.
     
     
    Il la retrouva dans la buanderie, où machine à laver et séchoir étaient en marche.
      
    Elle pliait du linge sur le plan de travail et elle lui sembla agitée.
     
    Il sembla curieux au sergent Clemmons que la gouvernante s'inquiète de la lessive en pleine nuit, alors que sa patronne gisait morte dans sa chambre.
     
     
     
     
    Il demanda:

    "Quand avez-vous découvert que Miss Monroe avait un problème?

    - Peu après minuit, répondit Mrs Murray. J'étais allée me coucher vers 22 heures. J'ai remarqué la lumière sous la porte de Marilyn. Je me suis dit qu'elle dormait ou qu'elle parlait avec quelqu'un au téléphone. Alors je suis allée me coucher. Je me suis réveillée à minuit parce que je devais aller aux toilettes. La lumière filtrait toujours sous la porte de Marilyn. Alors je me suis inquiétée.
      
    J'ai essayé d'ouvrir la porte, mais elle était fermée à clef de l'intérieur. J'ai frappé, mais Marilyn n'a pas répondu. Alors j'ai appelé son psychiatre, le DR Greenson, qui n'habite pas très loin.
     
    Quand il est arrivé, vers minuit et demi, elle ne lui a pas répondu non plus. Alors il est sorti et il a regardé par la fenêtre de la chambre. Il a vu Marilyn couchée, immobile, sur le lit, et il lui a trouvé une mine bizarre.
     
     
     
    Il m'a dit: ``Nous l'avons perdue´´, et puis il a appelé le DR Engelberg."

    Le corps de Marilyn avait été découvert à minuit et demi,
    et la
    police n'avait été appelée qu'à 4 h 25.
     
     
     
    Le sergent Clemmons demanda aux médecins pourquoi il leur avait fallu près de quatre heures pour appeler la police.
     
     
     
     
    Le DR Greenson répondit:

    "Il nous a fallu obtenir l'autorisation du service de publicité du studio.
    - Le service de publicité?
    - Oui, le service de publicité de la Twentieth Century Fox.
     
    Miss Monroe y tournait un film [Something's Got to Give].
    - Qu'avez-vous fait pendant ces heures?
    - Nous avons bavardé", marmonna le DR Engelberg.

    Clemmons interrogea les médecins sur les circonstances qui avaient présidé à la découverte du corps.
     
    Le DR Greenson raconta l'histoire presque dans les mêmes termes que Mrs Murray.
      
    On l'avait appelé peu après minuit et il était arrivé vers minuit et demi.
     
    Il avait dû casser une fenêtre avec le tisonnier pour accéder à la chambre, où il avait trouvé Marilyn sur le lit. Il indiqua que sa main tenait fermement le téléphone, quand il l'avait trouvée, et qu'il le lui avait alors presque immédiatement pris. Il ajouta qu'elle avait dû essayer d'appeler à l'aide.
      
    Le sergent Clemmons trouva curieuse cette hypothèse du Docteur Greenson, sachant que Mrs Murray était dans la maison, la porte de sa chambre à trois mètres de celle de Marilyn.

    Tandis qu'il rentrait au quartier général de la police de West Los Angeles, des idées lancinantes occupaient l'esprit du sergent Clemmons: il était certain que le corps avait été déplacé, et il se demandait de quoi les médecins avaient bien pu parler pendant quatre heures, avant d'appeler la police.
     
    Pourquoi n'avait-il pas trouvé de verre dans la pièce fermée à clef?
     
     
     
     
     
     
      
      
      
     
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