• MARILYN son dernier jour.... ( 8 )

    Femme

     

     

    Livre de Don Wolfe.

      

      

    En 1982, l'éminent journaliste Anthony Summers fit son entrée au «pays des scorpions».

    Le directeur du Sunday Express de Londres avait engagé Summers afin qu'il parte pour Hollywood écrire un article sur la nouvelle enquête du bureau du procureur.

    Arrivé en septembre 1982, Summers pensait que sa tâche ne lui prendrait

    pas plus de quelques semaines.

    Il lui fallut trois ans pour terminer Les Vies secrètes de Marilyn Monroe.

    Ayant interrogé plus de 650 personnes pour ses recherches, Summers raconta toute l'histoire des relations intimes de la star avec le président John Kennedy et le ministre de la Justice, Robert Kennedy. [...]

    Au cours de ses recherches pour Les Vies secrètes de Marilyn Monroe,

    Anthony Summers croisa le chemin de Ted Landreth, ancien cadre de CBS qui tentait depuis trois ans de trouver une chaîne de télévision américaine assez courageuse pour montrer la véritable tragédie vécue par Marilyn Monroe.

      

    Marilyn Monroe - Morgue

      

     

     

     

    Marilyn Monroe - Morgue

    Marilyn Monroe. Photos prises à la morgue.

      

      

      En 1983, Summers et Landreth joignirent leurs forces pour coordonner leurs enquêtes. Summers convainquit la BBC de produire le documentaire Say Goodbye to the President.

      

    En cours de tournage, à la fin d'un enregistrement, Eunice Murray livra une révélation inattendue. «L'interview a été très conventionnelle en ceci que Mrs Murray n'a pas varié la version qu'elle avait récitée durant toutes ces années, se souvient Ted Landreth.

      

      

    Mais, aussitôt la caméra arrêtée et les lumières éteintes,

    Mrs Murray a fait une remarque stupéfiante.

      

    Par chance, la bande-son tournait encore,

    et nous avons inclus son commentaire dans le film.»

     

     

     

    Marilyn Monroe - Morgue Marilyn Monroe - Morgue

    Morgue

      

    Summers, qui menait l'interview, se souvient de l'incident: «Mrs Murray m'a dit soudain: ``Pourquoi donc, à mon âge, dois-je ainsi continuer à dissimuler la vérité? ''

      

    Je lui ai demandé ce qu'elle voulait dire, et elle nous a tous stupéfiés en admettant que Robert Kennedy avait effectivement rendu visite à Marilyn le jour de sa mort, et que le médecin, le Dr Greenson, et une ambulance étaient arrivés alors qu'elle était encore en vie.»

     

     

    Marilyn Monroe - Morgue

    Vers le cimetiere...

      

    Quand on lui demanda de bien préciser ce dernier point, Mrs Murray répondit:

      

    «Quand le docteur est arrivé, elle n'était pas morte, et j'étais là - au salon.»

      

    On l'interrogea alors sur la relation entre les Kennedy et Marilyn Monroe.

      

    E. Murray:

    Eh bien, pendant toute une période, cela ne m'a pas du tout surprise que les Kennedy soient très importants dans la vie de Marilyn...

    Je n'étais pas informée, mais j'étais témoin de ce qui arrivait...

     

    A. Summers:

    Et vous croyez qu'il [Bobby] était là ce jour-là?

      

    E. M.: Chez Marilyn?  

    A. S.: Oui.

    E. M.: Oh, bien sûr!

    A. S.:

    Cet après-midi-là?  

    E. M.: Oui.

    A. S.:

    Et vous pensez que c'est pour cette raison qu'elle était bouleversée?

      

    E. M.:

    Oui, et c'est devenu tellement délicat que les gardes du corps de Robert Kennedy, vous savez, ont dû s'interposer pour le protéger...  

      

    Quand Anthony Summers demanda à Mrs Murray pourquoi elle n'avait pas dit la vérité à la police en 1962, elle répondit:

     

    «J'ai dit ce que je pensais qu'il fallait dire.»

     

     

     

      

    Journalistes et Mrs Eunice Murray.

      

    En 1985, Stanhope Gould, producteur du magazine d'information 20/20 sur ABC, lut les épreuves d'imprimerie du livre de Summers et en conclut que l'histoire Monroe-Kennedy ferait un excellent sujet pour son émission.

      

    Comme ils espéraient ouvrir la saison d'automne avec un scoop, Gould et le producteur exécutif Av Westin confièrent le projet à Sylvia Chase et Geraldo Rivera.

      

    Quand Sylvia Chase demanda à Eunice Murray si Marilyn Monroe avait une relation amoureuse avec Robert Kennedy, celle-ci répondit: «Je la qualifierais d'amoureuse, oui.» Le sénateur George Smathers révéla à Sylvia Chase que le président Kennedy lui avait parlé des relations de Bobby avec Marilyn.

      

    Smathers avait appris du président les problèmes qu'avait causés Marilyn dans un avion qui la conduisait auprès de Bobby et où elle s'était enivrée.

     

     

     Marilyn Monroe et Peter Lawford

      

      

      

    Pat Newcomb, Peter Lawford et Marilyn.  

      

      

    C'était l'interview d'un célèbre privé de Hollywood, Fred Otash, qui constituait la partie la plus stupéfiante de l'émission. Jadis enquêteur pour la police de Los Angeles, Otash avait été engagé par Jimmy Hoffa, racontait-il, pour placer des micros espions tant dans la maison de Lawford [Peter Lawford, acteur et beau-frère du président] sur la plage que dans celle de Marilyn, à Brentwood.

      

      

    Il affirmait que les enregistrements prouvaient la présence de Bobby Kennedy chez Marilyn le jour de sa mort.

     

     

    Une semaine avant que l'émission passe à l'antenne, le président d'ABC News, Roone Arledge, demanda aux producteurs Stanhope Gould et Av Westin de réduire de moitié les trente minutes prévues. Travaillant jour et nuit, l'équipe de 20/20 réduisit le sujet à treize minutes.

    Quelques heures avant la diffusion, Roone Arledge annula le reportage. L'histoire de Marilyn Monroe fut remplacée par une émission sur les chiens policiers. [...]

    Sylvia Chase donna sa démission et Geraldo Rivera fut renvoyé pour ses protestations au vitriol. On avait souvent vu le président d'ABC News, Roone Arledge, au bras d'Ethel Kennedy, et des rumeurs de liaison couraient.

    L'assistant d'Arledge, David Burke, avait été conseiller en communication de Kennedy, et Jeff Ruhe, autre assistant d'Arledge, était marié à l'une des filles de Bobby et Ethel.

    Quand Kerry Kennedy McCarthy fut invitée au Geraldo Show en 1995, elle déclara: «Très honnêtement, Geraldo, vous avez été victime de la famille... La famille s'est habituée à entendre la vérité sur Jack - mais pour ce qui est de Bobby... Vous voyez, Ethel est très proche de Roone Arledge...»

     

     

     

     

    Peter Lawford et Robert "bobby" Kennedy

      

      

    Bien qu'on n'ait pas connaissance de l'existence d'une copie du reportage original de trente minutes en dehors de celle qui reste enfermée dans les coffres d'ABC-TV, une copie du treize minutes a été subtilisée juste après l'annulation de la diffusion. Parmi d'autres fragments préservés, nous disposons d'une version montée de l'interview du détective privé Fred Otash par Sylvia Chase: S. Chase:

    Comment vous êtes-vous intéressé à l'affaire? F. Otash: Hoffa voulait fabriquer un portrait négatif de Bobby Kennedy.

    S. C.: Et que s'est-il passé?

    F. O.: On a mis des micros chez Lawford - dans la chambre, dans les téléphones. Quatre en tout.

    S. C.: Pourquoi chez Lawford?
    F. O.: Eh bien, parce qu'on nous avait informés que c'était l'espace de détente des Kennedy - c'est là que Bobby et Jack [John, le président] se distrayaient...

    Il y a eu plusieurs bandes de Marilyn et Jack en train de faire l'amour.

    S. C.: Entend-on Bobby Kennedy sur ces bandes?

    F. O.: Oui... S. C.: Cela confirme-t-il que Bobby Kennedy et Marilyn avaient aussi une liaison?

    F. O.: Bien sûr... Oui... Bobby Kennedy et Marilyn ont souvent été enregistrés.

    S. C.: A-t-on enregistré des bandes chez Marilyn jusqu'à la mort de celle-ci?

    F. O.: On en a enregistré le jour de sa mort - la nuit de sa mort.

    S. C.: Une conversation avec Kennedy? F. O.: Une conversation avec Bobby Kennedy.

    S. C.: Et de quoi parlaient-ils?
    F. O.: Ils se disputaient violemment.

    Elle lui disait: «J'ai l'impression d'être jetée! J'ai l'impression d'avoir été utilisée!

    J'ai l'impression d'être un morceau de viande!»

     

     

     

    Maison de marilyn. Vue du ciel et l'entrée de la villa.

     

    Otash continua par la description d'une bagarre qui avait eu lieu dans la chambre de Marilyn, où Bobby hurlait: «Où est-il? Où l'as-tu mis? Il me le faut! Ma famille te paiera pour l'avoir!» La bagarre se termina par le bruit de coups portés et d'une porte qui claque. «Il est ensuite allé chez Lawford et il était dans tous ses états, dit Otash au Times.

      

    Lawford m'a expliqué qu'il était en pleine panique et qu'il aurait dit:

      

    ``Elle tempête et elle fulmine. Je suis inquiet pour elle et pour ce qui va sortir de tout ça.'' Lawford m'a alors révélé que Marilyn avait tenté de joindre Jack Kennedy à la Maison-Blanche, mais on lui avait répondu qu'il était à Hyannis Port. Elle avait continué d'essayer, sans arriver à rien.»

     

    Marilyn Monroe - Maison de l'assassinat

     

    Maison de Marilyn.

     

     

     

    Portail de l'entrée en 1990.

      

    Otash expliqua au Times pourquoi il avait gardé le silence pendant toutes ces années à propos de l'affaire Monroe: «Je crois qu'il est temps que la vérité soit connue... Personne ne me paie, je n'écris pas de livre, je ne veux rien prouver.»

      

    A l'époque de l'interview, Otash avait 63 ans. Il vivait une retraite dorée, avec des résidences à Los Angeles, Palm Beach et Cannes.

      

    Mr «O» mourut à Los Angeles en novembre 1992, laissant une fortune évaluée à plus d'un million de dollars. A sa mort, les bandes de surveillance ne furent pas retrouvées.

     

    Le 4 août

     

    Le samedi 4 août 1962, le vent sec du désert chauffait le bassin de Los Angeles, et, dès 9 heures du matin, il faisait près de 27 ºC. Marilyn avait passé une bonne partie de la nuit debout. Les rideaux tirés, la chambre plongée dans le noir était étouffante - et puis il y avait eu une série d'appels troublants.

      

      

    Une femme, dont Marilyn n'était pas sûre de reconnaître la voix, l'avait appelée à plusieurs reprises, entre minuit et le lever du jour, pour lui dire: «Fichez la paix à Bobby!» en la traitant de «traînée». [...]

      

    En début d'après-midi, le vrombissement d'un hélicoptère retentit entre les cloisons de la salle de tournage de la Fox. Un gardien de la sécurité plissa les paupières, ébloui, quand l'appareil amorça sa descente sur l'héliport, près du plateau 14.

      

      

    Comme l'indique le registre de la sécurité du studio, l'hélicoptère avait reçu l'autorisation d'atterrir peu après 11 heures. Une limousine gris foncé attendait dans l'ombre tandis que l'hélicoptère se posait en soulevant un tourbillon de poussière.

      

      

    L'attaché de presse du studio, Frank Neill, travaillait près de l'aire d'atterrissage le samedi. Il fut surpris de voir Bobby Kennedy sauter à terre et foncer sur la limousine.

      

    Après avoir nié pendant vingt-trois ans, Eunice Murray a reconnu en 1985 que Bobby Kennedy s'était rendu chez Marilyn le 4 août 1962. «J'étais dans le living quand il est arrivé. Elle n'était pas habillée.» [...]

     

     

     

     

     

     

      

      

    D'après Norman Jefferies, gendre d'Eunice et homme à tout faire, Robert Kennedy arriva entre 15 et 16 heures en compagnie de Peter Lawford.

      

    «Mr Lawford nous a demandé de disparaître, Eunice et moi, et il nous a envoyés au supermarché. Il m'a donné de l'argent en me disant d'acheter des Coca.

    A notre retour - une heure plus tard - la voiture était partie, Marilyn était en pleine crise d'hystérie. Je n'avais jamais vu ça. Elle avait une trouille noire.»

     

    Les révélations de Jefferies ont été corroborées par Sidney Guilaroff, coiffeur de Marilyn et son ami depuis les années 40. Dans une interview de 1995, Guilaroff a déclaré pour la première fois qu'il avait parlé deux fois à Marilyn ce jour-là. La première, en fin d'après-midi ou en début de soirée. «Quand Marilyn m'a appelé, elle était en larmes et j'avais du mal à la comprendre.

    Quand j'ai réussi à la raisonner et lui ai demandé quelque chose du genre: ``Mais qu'est-ce qui se passe, ma chérie? '' elle m'a dit: ``Bobby Kennedy est venu ici et il m'a menacée, il a crié après moi et m'a bousculée! '' J'ai dû répondre plus ou moins:

      

    ``Qu'est-ce que Robert Kennedy fichait chez toi? '' parce que je ne savais strictement rien de son aventure avec Bobby en plus de John. Maintenant, elle se croyait en danger. Bobby avait l'impression qu'elle représentait un problème et lui avait dit:

     

    ``Si tu me menaces, Marilyn, on ne manque pas de moyens de te faire taire.''»

     

     

     

     

    Ralph Greenson et les Kennedy.

      

    Les écoutes avaient enregistré en continu une querelle entre Marilyn et Bobby Kennedy tandis qu'ils passaient d'une pièce à l'autre. «Marilyn et Bobby se disputaient violemment, et elle lui a dit: ``J'ai l'impression d'être jetée! J'ai l'impression d'avoir été utilisée.''» Earl Jaycox, l'assistant d'Otash, a confirmé que Marilyn hurlait tandis que Bobby Kennedy essayait de la convaincre de lui donner son journal et les papiers:

      

    «Où est-il? Où est-il?»

      

    Elle cria qu'on la traitait comme un «morceau de viande».

     

     

     

    Greenson et Kennedy Bobby.

      

    En 1985, Anthony Summers a été mis en contact par Mark Monsky, directeur de l'information sur NBC, avec quelqu'un du gouvernement qui avait entendu une quarantaine de minutes des bandes Otash-Spindel, notamment ce qui s'était passé chez Marilyn le jour de sa mort.

      

    On avait mis en marche le magnétophone, qui avait révélé «deux visites de Robert Kennedy».

      

    Lors de la première, «on pouvait entendre Marilyn et Kennedy parler».

      

    La bande enregistra alors la conversation, qui vira à l'altercation:

      

    «Les voix parlaient de plus en plus fort, a-t-il raconté. Ils se disputaient à cause de quelque chose que Robert Kennedy avait promis. Comme ils se bagarraient, les voix devinrent plus perçantes. Il n'arrêtait pas de revenir à la charge: ``Où est-il? Où est ce putain de truc?

    On a besoin de savoir.

      

    C'est important pour la famille. On peut prendre toutes les dispositions que tu veux! ''

      

    Il y eut ensuite des coups et le bruit de quelque chose qui tombe, et Marilyn Monroe qui hurlait.» La scène se terminait par le bruit d'une porte qu'on claque.

      

    D'après ses déclarations, le Dr Greenson arriva chez Marilyn entre 16 h 30 et 17 heures. Il donna trois versions différentes des motifs de sa visite. [...] Norman Jefferies a dévoilé la vérité sur la visite du docteur. Après s'être vus congédiés par Lawford lorsqu'il avait débarqué avec Bobby Kennedy en milieu d'après-midi, Eunice Murray et lui avaient trouvé Marilyn en pleine hystérie à leur retour, à 16 h 30. Mrs Murray avait alors appelé Greenson.

     

     

    Domicile de Ralph Greenson où Marilyn avait l'habitude d'aller.

      

    La visite de Greenson s'acheva vers 19 heures. Il lui conseilla de prendre du Nembutal pour passer une bonne nuit. A la demande de Mrs Murray, Norman Jefferies passa aussi la nuit sur place. Pendant les dernières heures de sa vie, Marilyn se raccrocha à son meilleur ami: le téléphone.

      

    «C'est entre 20 heures et 20 h 30 que j'ai eu de nouveau Marilyn au téléphone, raconte Sidney Guilaroff. Elle allait beaucoup mieux et avait vu son psychiatre, le Dr Greenson. J'ai essayé d'apaiser ses angoisses.

      

    Elle a conclu la conversation avec cette remarque provocante: ``Tu sais, Sidney, je sais un tas de secrets sur les Kennedy. - Quel genre de secrets? ai-je demandé.

      

    - Des dangereux'', a-t-elle répondu, et elle a raccroché.» [...]

     

     

    Milton Greene.

      

    Entre chien et loup, trois hommes descendirent 5th Helena Drive. L'un deux portait une petite sacoche noire ressemblant à une serviette de médecin. Elizabeth Pollard, une voisine de Marilyn, invitait souvent quelques amies à jouer aux cartes le samedi soir.

      

    Elles virent «Bobby Kennedy entrer dans la maison de Marilyn juste après le crépuscule», ont-elles déclaré au sergent Jack Clemmons plusieurs mois après la mort de Marilyn. Elles faisaient un bridge «et Bobby Kennedy est carrément passé par la fenêtre pour pénétrer chez Marilyn». Ces femmes dirent à Clemmons que le ministre était accompagné de deux hommes.

      

    La ligne directe de Marilyn sonna peu après 21 h 30. C'était une voix amie, celle de José Bolaños, scénariste d'origine mexicaine, ami de M. M. depuis février. Il était de retour à Los Angeles pour voir Marilyn et appelait d'un bar de Santa Monica Canyon.

      

    Il a seulement révélé que Marilyn lui dit «quelque chose de scandaleux...

      

    quelque chose qui, un jour, sera un choc pour le monde entier»,

      

    et a ajouté que Marilyn s'éloigna du téléphone au cours de la conversation.

      

    Elle ne raccrocha pas, mais posa l'écouteur pendant qu'il attendait au bout du fil. Elle ne revint jamais. Jefferies raconte qu'entre 21 h 30 et 22 heures Robert Kennedy apparut à la porte, accompagné de deux hommes. Ils donnèrent l'ordre à Jefferies et à sa belle-mère de déguerpir. [...]

     

     

    Jack Clemmons.

      

    Réfugiés chez des voisins, Eunice Murray et Jefferies virent Bobby et les deux hommes s'en aller. [...]

      

    En entrant dans le pavillon d'amis, ils découvrirent Marilyn dévêtue, allongée en travers sur le divan. «J'ai cru qu'elle était morte, déclara Norman Jefferies.

      

    Elle était sur le ventre, une main tenant plus ou moins le téléphone. Je n'avais pas l'impression qu'elle respirait et elle avait une couleur affreuse...

    Eunice a pris le téléphone pour appeler une ambulance.

      

    Puis elle a appelé en urgence le Dr Greenson, qui a dit qu'il arrivait tout de suite. Je suis allé au portail attendre l'arrivée de l'ambulance.» Hall, l'ambulancier, confirma avoir trouvé Marilyn dans un état comateux sur le divan du pavillon d'amis, précisant qu'ils l'avaient mise sur le dos par terre pour essayer de la ranimer.

      

    Lorsque le Dr Greenson arriva, il donna l'ordre d'arrêter et de tenter une réanimation cardio-pulmonaire. Il injecta une piqûre d'adrénaline directement dans le cœur, mais l'aiguille heurta une côte. Hall dit que Marilyn succomba quelques instants plus tard.

     

     

     

     

     

    Noguchi au centre.

      

    Après, ce fut la folie, dit Jefferies. Ce fut horrible. Il y a eu les voitures de police, les camions des pompiers, d'autres ambulances... tout ce qu'on veut! Un hélicoptère de la police s'est posé sur le terrain de golf et, bientôt, ça grouillait de partout.»

      

    Le Dr Engelberg arriva autour de minuit et le corps de Marilyn fut transféré du sol du pavillon d'amis à sa chambre, dans la maison principale.

      

    Jefferies a déclaré que le scénario d'un suicide «à huis clos» fut formulé. [...]

      

    D'après lui, il y avait au moins une douzaine de policiers en civil qui s'agitaient au 12305 5th Helena Drive - puis, brusquement, plus personne.

      

    Le responsable fut identifié plus tard par Billy Woodfield et plusieurs anciens membres de la police de Los Angeles comme étant le capitaine James Hamilton, du bureau du renseignement de la police de Los Angeles, un ami de Robert Kennedy, et on reconnut dans les deux hommes qui avaient accompagné Bobby chez Marilyn ce soir-là deux détectives chargés de la sécurité de Kennedy.

     

     

     

     

      

    Marilyn avec JFKennedy et Robert Kennedy.

      

    Avaient-ils vraiment l'intention d'assassiner Marilyn?

      

    Ou voulaient-ils seulement la neutraliser en lui collant une bonne dose pour qu'elle les laisse tranquillement fouiller dans ses papiers rangés dans le pavillon d'amis, juste le temps de mettre la main sur les notes et les lettres, les documents officiels et son journal intime?

    Elle a reçu une injection en présence de Bobby Kennedy et la dose était assez forte pour tuer 15 personnes.

      

    Dans l'urgence, on rangea avec soin la maison de la star, on fit saisir les archives téléphoniques, on détruisit papiers et autres notes - et on passa un appel affolé à la Maison-Blanche.

     

    Le carnet à secrets

     

    Robert Slatzer, auteur des Derniers Mois de Marilyn Monroe, un de ses plus fidèles amis, rencontra, le jeudi 9 août, chez la star son exécutrice testamentaire, Inez Melson. «Inez triait ce qui restait des papiers de Marilyn dans le classeur du pavillon d'amis, raconta Slatzer. Elle me dit que, lorsqu'elle était arrivée là le dimanche matin, elle avait découvert le meuble classeur fracturé et que beaucoup des affaires de Marilyn avaient disparu.» Marilyn s'était toujours inquiétée de la sécurité de ses papiers.

      

    En faisant visiter à Slatzer sa nouvelle maison, au mois d'avril 1962, elle avait signalé que des documents ne cessaient de disparaître de ses dossiers et qu'elle avait ordonné qu'on change les serrures et qu'on mette des barreaux aux fenêtres du pavillon d'amis. Lorsqu'il quitta la maison de Marilyn ce jour-là, Slatzer repensa à la dernière fois où il l'avait vue. C'était à la mi-juillet. Elle l'avait appelé d'une cabine et sa voix était pressante.

    «Viens me prendre à 18 heures», avait demandé Marilyn. Elle l'attendait à l'endroit convenu, silhouette solitaire que personne n'avait reconnue - sans maquillage, portant de grandes lunettes de soleil, ses cheveux blonds attachés en queue de cheval sous un foulard. «Salut!» dit-elle avec un grand sourire en montant près de lui dans la Cadillac.

     

     

     

     

     

    Robert Slatzer et Marilyn.

    En chemin, elle parla de ses peurs et de ses inquiétudes.

      

    Peu après le gala d'anniversaire du président, en mai, on lui avait brutalement interdit toute communication avec lui, et la ligne de téléphone privée sur laquelle elle l'appelait avait été coupée.

      

    Peter Lawford avait dit sans ambages à Marilyn que plus jamais elle ne devait parler au président.

      

    «Cela lui causa un choc émotionnel dévastateur qui la fit s'effondrer sur le plateau de Something's Got to Give, a raconté Slatzer.

      

    Dans sa rage et son désespoir, elle appela plusieurs fois la Maison-Blanche pour exiger une explication.

    Bobby devint l'émissaire chargé de calmer les fureurs de la femme délaissée.

      

    Avant ce jour, je n'avais jamais saisi jusqu'où étaient allées ses relations avec Bobby.

      

    Lors de notre dernière rencontre, elle me confia que récemment Bobby avait aussi tenté de rompre avec elle. Comme John, il n'avait fourni aucune explication.» Les Kennedy avaient touché le point sensible de sa terreur du rejet, et son désespoir s'était mué en colère, comprit Slatzer.

     

     

     

     

    Carnet d'adresses de Marilyn.

      

    Sortant un cahier à couverture rouge de son grand sac, Marilyn avait montré à Slatzer

    son «Carnet de secrets». «Qu'est-ce que c'est?

      

    - Mon journal. Je veux que tu le lises.»

      

    Slatzer se souvient d'avoir feuilleté les pages et d'avoir été surpris d'y trouver des notes sur ses conversations avec les Kennedy.

    Elle y abordait des sujets comme le projet d'utiliser le syndicat du crime pour assassiner Fidel Castro, les essais nucléaires, les liens de Sinatra avec la pègre, les droits civiques, les efforts de Bobby pour faire arrêter Jimmy Hoffa; une page indiquait que c'était Bobby qui avait convaincu le président de retirer la couverture aérienne lors du désastre de la baie des Cochons.

      

    Quand Slatzer se rendit compte de l'importance de ce journal, il lui demanda pourquoi elle avait pris ces notes.

     

     

     

     

      

      

    Robert et John Kennedy. Giancana, un des rois de la pègre.

      

    «Parce que Bobby aimait parler d'affaires politiques, lui répondit-elle,

    et je voulais pouvoir discuter de choses qui l'intéressaient.

    Alors je prenais des notes après nos conversations, et ensuite j'en apprenais autant que je pouvais sur les sujets abordés pour pouvoir en parler intelligemment.

      

    - Quelqu'un d'autre a-t-il vu ce carnet? demanda Slatzer.

      

    - Personne... Mais je suis tellement en colère que je serais capable de convoquer une conférence de presse et de le montrer au monde entier pour que tout le monde sache qui sont vraiment les Kennedy!»

    Slatzer tenta de la convaincre d'oublier les Kennedy et de se concentrer sur sa carrière: 

    Ce n'est pas facile», répondit-elle. [...]

     

     

     

      

      

    SOURCES :

      

    http://www.thinesclaude.com/marilyn--1-extrait-du-livre-de-don-wolfe.php

     

      

     

      

     

    Sans commentaire

     

     

     

     Enterrement de Marilyn Monroe 

     

     

     

      

     

     

     

      

     

     

     

      

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     WESTWOOD

     

     

     

     

     

     

     

      

     

     

     

      

     

     

     

     

     

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