• La personnalité de Marilyn...

    Le drame de Joe Di Maggio devait se reproduire quelques années plus tard avec Arthur Miller..! Cependant, lorsqu'elle l'épousa le 29 juin 1956 (Miller venait de divorcer quelques mois auparavant de sa femme Mary) elle était prête à se soumettre à toutes ses directives pour devenir enfin entre ses mains la grande actrice qu'elle rêvait d'être. Mais elle fit alors une déclaration catégorique qui contenait déjà la promesse de son futur divorce : "Naturellement, dit-elle, je ne cesserai pas pour cela d'être sexy. Non, je n'y renoncerai jamais". C'était d'avance proclamer qu'elle choisissait d'être la "déesse" plus que la femme et que, si un jour, la question se posait, elle préférerait à l'amour d'Arthur Miller, celui de ses millions d'admirateurs. Pendant 4 ans, depuis leur mariage, Arthur Miller fit de méritoires efforts pour s'adapter. Il accompagnait Marilyn sur le plateau. Il la guidait et la conseillait de son mieux. Il l'admirait quand elle tournait, il arrangeait ses différends avec ses réalisateurs ou avec ses partenaires, il jouait à la perfection le rôle de premier serviteur de la "déesse". Peu à peu, il ne s'appartenait plus. Lui, qui était un grand écrivain, il avait pratiquement ceccé d'écrire ; il ne publiait plus de nouvelles pièces ; Il ne se mettait plus à sa table de travail que pour oeuvrer à un scénario qui chanterait la gloire du mythe Monroe.

     

     

    Arthur Miller, Marilyn et Hugo leur chien.

     

    En mars 1956, elle change officiellement son nom de Norma Jeane Mortenson en Marilyn Monroe. Arrêt d'autobus (printemps). Le Prince et la danseuse (août 1956), pendant lequel on lui annonce qu'elle est enceinte; elle fera une fausse couche. Quelques mois plus tard, en 57, cette situation se répètera. C'est aussi en cette année qu'elle aurait eu une aventure d'un soir à l'Hôtel Beverly Wilshire avec Elvis Presley, 10 ans son cadet, selon les dires de l'ancien agent du rocker Byron Raphael à une entrevue au New York Post, il aurait gardé le secret depuis 50 ans pour ne pas nuire à leurs carrières respectives.

     

     

    Marilyn avait dit à Milton Green "Epouse-moi ou j'épouse Arthur Miller". Le 1° juillet 1956, il photographiera le mariage, célébré selon le rite juif.

     

     

     

    Arthur Miller et Marilyn côté campagne, côté ville.

     

    Miller fit un jour à Yves Montand et Simone Signoret une confidence qui explique combien ce rôle de serviteur de la "déesse" commençait à le fatiguer : "J'ai horreur que les gens me regardent, dit-il. Alors maintenant, je ne sors plus avec Marilyn". Et effectivement, elle se montra souvent sans lui en public. Il n'était qu'un mortel ! ; Il ne pouvait plus vivre à ses côtés de la même façon qu'elle et, quand elle redevenait la femme en se retrouvant seule à seul avec lui, cela ne suffisait pas à raccorder leurs existences. Aussi s'installent-ils à la campagne. Mais Marilyn n'arrive pas à retrouver son équilibre et connaît des nuits tourmentées. Un jour, Miller la trouve inanimée dans la maison. A la suite de ce malaise, Marilyn perdra l'enfant qu'elle attendait. Plus jamais elle ne pourra espérer être mère. Pour expliquer son divorce de Joe Di Maggio, Marilyn s'était plainte parce qu'il suivait la télévision plutôt que de s'occuper d'elle. Une "déesse" a besoin que l'on s'occupe d'elle, sinon elle n'existerait plus. Et, au premier rang de l'admiration des hommes, doit se trouver celle de son mari. Or le mariage et la vie en commun finissent par créer des habitudes prosaïques. Pour tous les hommes, Marilyn Monroe reste un mythe merveilleux parce qu'ils ne vivent pas avec elle mais Arthur Miller aimait lui, la femme quotidienne, et non le mythe ; et la "déesse" finit par se révolter contre ce sacrilège.

     

     

     

     

    En 1957 Marilyn commence à voir presque tous les jours un psychiatre , plusieurs psychanalystes dont Anna Freud et Ralph Greenson. Dès 1958 sa santé se détériore: elle prend du poids, boit, devient irascible. Elle refuse plusieurs films mais accepte Certains l'aiment chaud, tourné dès août. Une surdose de somnifères l'amène à l'hôpital en septembre. Marilyn tombe de nouveau enceinte, ce qui se solde par une nouvelle fausse couche.

     

     

     

    Lors de son voyage en Angleterre où elle fut présentée à la Reine Elizabeth.

    L'admiration passionnée que les hommes portaient à Marilyn pour son explosive féminité a une contrepartie logique : les femmes en général, la détestent, la jalousent surtout ! Pourtant, la plupart cherchent à l'imiter...Plus que n'importe qui, Marilyn avait su s'imposer un modèle, un style à imiter. Que ce soit dans le maquillage ou dans la coiffure. Jamais on ne vit autant de blondes..! Combien de modes, Marilyn ne lança-t-elle pas ? Depuis les chemises à carreaux portées sur des jeans, jusqu'aux tenues les plus osées, en passant par les chaussures à semelles compensées. Elle, à qui l'on avait reproché son manque de goût pour les toilettes, était devenue un critère d'élégance ! Elle savait que les femmes la haïssaient, mais elle acceptait cela avec cette égalité d'humeur qui était une de ses plus grandes qualités. Contrairement à ce que tant affirment avec hauteur, elle ne se signalait pas seulement par ses étonnantes formes physiques mais par son esprit direct et vif qui lui était tout à fait personnel. Les femmes admettaient à la rigueur qu'elle était belle, mais elles lui trouvaient de multiples défauts physiques. Elle la disaient "bête" en guise de vengeance contre cette trop féminine représentante de leur espèce. Elles lui pardonnaient au fond moins d'avoir de l'esprit (un esprit typiquement féminin) que d'avoir un corps parfait. Quelqu'un a dit avec justesse que sur 150 millions d'américains, 75 millions étaient pour Marilyn - les hommes - et 75 millions contre - les femmes ! Jamais dans toute l'histoire de Hollywood une femme n'avait provoqué une jalousie collective aussi tenace parmi les autres femmes.

     

     

     

     

     

    Zsa-Zsa Gabor, depuis "Eve" avait formellement interdit à George Sanders de lui adresser la parole ! Sur un plateau, ses partenaires féminines affectaient volontiers de l'ignorer ; elles étaient furieuses en effet, lorsqu'un homme - n'importe quel homme : acteur, réalisateur, producteur, journaliste - arrivait sur le plateau et qu'il ne "voyait" que Marilyn. Même Danny Kaye, raconte-t-on, la première fois qu'il la vit en chair et en os, en eut le souffle coupé. Ses partenaires féminines l'accusaient d'accentuer volontairement, même dans la vie, même sur le plateau, sa féminité pour monopoliser l'attention des hommes alors qu'il est certain que Marilyn agit ainsi sur les hommes malgré elle, en étant simplement elle-même : mais cela une femme ne peut l'admettre, et c'est bien compréhensible. Les maîtresses de maison de Hollywood ne l'invitent que lorsqu'elles y sont obligées ; elles la reçoivent, bien sur, parce que leur mari, quand c'est lui qui envoie les invitations, ne l'oublie jamais sur la liste. On a raconté l'histoire d'une de ces brillantes réceptions de Hollywood : les plus grandes vedettes féminines y étaient présentes, de Jane Russel à Susan Hayward. Il y avait sans cesse autour d'elles tout un cercle d'hommes empressés. Alors, la porte s'ouvrit et Marilyn entra, vêtue d'une robe sans épaules qui "tenait" par une sorte de miracle. Elle fit quelques pas dans la pièce. Toutes les conversations furent instantanément suspendues et l'on assista à ce spectacle ahurissant de voir les plus attractives vedettes féminines de l'écran seules et délaissées par tous les hommes présents. Les vedettes féminines lui en veulent parce qu'elle leur vole la pensée de leur mari et de leur fiancé.

     

     

     

    On sait qu'elles attaques furieuses Joan Crawford a lancées contre elle publiquement en l'accusant de trop se dévêtir lorsqu'elle "s'habillait" ; il n'est pas jusqu'à Mistinguett qui, faisant chorus avec ses soeurs, n'ait critiqué ses jambes : "Cette Monroe, a-t-elle dit, elle n'ose jamais présenter franchement ses jambes à la caméra, elle cherche toujours à cacher quelque chose ; moi, de mon temps, je pouvais montrer mes jambes sans crainte sous n'importe quel angle". La "féminité" est méchante ! Certains propos de Marilyn lui valent la hargne des femmes. Elles ne lui pardonnent pas d'avoir déclaré avec cette ingénuité perverse qui est sa caractéristique : "J'aime les hommes ; ils me comprennent !" Elle a dit aussi qu'elle était heureuse d'être une femme, mais elle a ajouté : "Parce que c'est aux femmes que s'intêressent les hommes". Les femmes y voient une provocation éhontée. Quand on lui demanda son opinion sur la ligne haricot de Dior, on sait qu'elle répondit : "Je ne suis pas faite comme un garçon, je ne veux pas m'habiller comme un garçon". Auparavant, interrogée sur la mode en général, elle avait dit : "Pour moi une robe ne doit pas travestir le corps d'une femme et le truquer, mais le révéler". Provocation impudente ! estiments encore les femmes. A Hollywood, entre elles, nombre de vedettes féminines ne parlent jamais que de "cette stupide Marilyn Monroe !". C'est l'expression d'un ressentiment d'ordre tout à fait personnel car Marilyn est exactement à l'opposé d'une femme stupide.

     

     

    Avec les parents d'Arthur Miller

     

     

    Maison de Marilyn.

     

    En 1960 Marilyn tourne Le Milliardaire (début 1960) et elle a une liaison avec Yves Montand. Marilyn voit son nouveau psychiatre, le Dr Ralph Greenson, quasi tous les jours: il exerce une influence marquée sur sa patiente. Au début de l'année, elle rencontre John F. Kennedy qu'elle connaissait déjà depuis 1954 ou 55. Les Désaxés (juillet) qui a été écrit pour elle par Arthur Miller. Elle vit une nouvelle surdose et un nouveau séjour à l'hôpital. La séparation avec Miller est constatée.

     

     

     

    Peu de femmes ont eu autant d'esprit qu'elle (un esprit typiquement féminin), peu aussi ont eu autant d'intelligence (elle conduisait sa carrière avec une lucidité remarquable). Sa meilleure amie, Natasha Lytess, son professeur d'art dramatique, une femme remarquablement intelligente, a dit que si une femme médiocrement belle avait l'esprit de Marilyn, tout le monde s'extasierait sur sa finesse, sa vivacité d'esprit et son intelligence. "Le malheur pour elle, a-t-elle ajouté, c'est qu'elle est trop fémininement et trop agressivement belle. On feint de croire qu'une femme si belle ne peut être intelligente". C'est cette hostilité des femmes qui fit que Marilyn a pratiquement toujours vécu en solitaire. A Hollywood, comme partout ailleurs aux Etats-Unis, ce sont les femmes qui dirigent et elles ont créé autour de Marilyn une sorte de rideau de fer ; elles la maintenaient en quarantaine autant qu'lles pouvaient et on en arriva à une situation paradoxale : la femme la plus désirée du monde, la plus aimée, est une solitaire, sans amis. Quand elle se trouve quelque part, lors d'une réception, il est amusant de voir les divers mouvements stratégiques dont elle est l'objet. D'une part, nombre d'hommes n'osent lui adresser la parole alors que tel serait pourtant leur plus cher désir.

     

     

     

    Ceux qui oseraient s'entretenir avec elle sont chambrés par les femmes présentes ; elles forment véritablement un mur autour de Marilyn, pour accrocher tous les hommes qui s'approchent et les entraîner dans d'interminables conversations. Qquant à elle, qu'est-ce que cette femme qui est femme entre toutes ? Elle est directe, simple et naturelle. Sa vie amoureuse est révélatrice de sa personnalité. Ce que les femmes lui pardonnent le moins, c'est d'aimer les hommes et surtout de l'avoir avoué ; ce qui les fait différentes de Marilyn c'est qu'elles ressentent le même sentiment, mais ne le disent pas. Ce sentiment est parfaitement normal et naturel pour les femmes, mais le "monroeisme" réside dans le fait de le dire. Il n'y a guère qu'un homme dont Marilyn eut peur ; Ce fut Robert Mitchum, quand ils tournèrent ensemble "La rivière sans retour" au Canada. On le lui avait décrit comme un Don Juan tellement direct et brutal qu'elle était saisie d'une véritable panique lorsqu'elle se trouva seule avec lui. Elle succomba ainsi elle-même au mythe Monroe selon lequel aucun homme ne pouvait ne pas être ému par elle.

     

     

    Marilyn Monroe - Anniversaire John Kennedy Marilyn Monroe - Anniversaire John Kennedy

     

    Anniversaire de John Fitzegerald Kenndy.

     

    Le divorce avec Arthur Miller est prononcé en janvier 1961. Elle se fait interner dans un hôpital mais passe par erreur quelques jours dans la section psychiatrique, où DiMaggio doit venir la délivrer. Elle et DiMaggio continuent à passer beaucoup de temps ensemble. Elle fait la connaissance de Robert Kennedy. Elle subit par ailleurs sa sixième opération d'ordre gynécologique (sur plusieurs années) due à des complications diverses. Marilyn rencontre sa demi-sœur, voit beaucoup Frank Sinatra, a ses premières discussions pour son prochain film, et passe le nouvel an avec DiMaggio.

     

     

     

     

     

     

    Sources :http://www.thinesclaude.com/marilyn--arthur-miller-et-lhistoire-dun-coeur-brise-.php

     
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