• L'Orphelinat, le viol, le premier mariage...

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    Norma Jean Baker

    Certificat de naissance de Norma Jean.

     

     

    Hôpital où est née Marilyn.

     

    Le 1° juin 1926 une étoile est née...et elle ne s'éteindra jamais. Aux yeux de tous, elle est celle qui brille le plus dans notre ciel assombrit parmis les chaos de notre planète. Gladys Pearl Monroe (née le 27 mai 1902 à Porfirio Diaz, Mexique et décédée en 1984) met au monde à l'hôpital de Los Angelès, une jolie petite fille qu'elle prénomme Norma Jean. Sur le certificat de naissance apparaissent les noms de sa mère, Gladys Pearl et du mari de celle-ci à l'époque, Edward Mortensen. Il est à noter que Monroe est le nom de jeune fille de la mère de Marilyn, que Gladys et Edward vivent déjà séparés au moment de sa naissance et qu'ils divorceront en août 1928. a déjà eu deux enfants, Hermitt Jack (1918-192? mort de la tuberculose) et Bernice (1919-), d'un premier mariage avec Jack Baker. Ravissante rousse, elle connaît autant de liaisons sentimentales sans lendemain que de problèmes psychologiques et de santé. Martin Edward Mortenson, ou Mortensen : second mari de Gladys (mariage le 11 octobre 1924), un boulanger né en Norvège en 1897 où il a abandonné femme et (trois) enfants pour se rendre aux États-Unis.

     

     

    Della et Gladys bébé.

     

    Rapidement il quitta aussi Gladys et se tua dans un accident de moto le 18 juin 1929 en Ohio. Mais cela n'est pas aussi simple que cela : selon la littérature, un autre Martin Edward Mortenson est décédé en Californie en 1981, lequel clamait être le père de Norma Jean et possédait une copie de son certificat de naissance. Sur le certificat de naissance de Marilyn, le nom du père mentionné est Edward Mortenson, ainsi que sur le certificat de mariage avec DiMaggio. C. Stanley Gifford : il a été l'amant de Gladys entre 1925 et 1926 alors qu'ils étaient collègues de travail. Leur liaison s'est terminée lorsque Gladys lui a annoncé être enceinte. Marilyn pensait qu'il était son père et a essayé d'entrer en contact avec lui à plusieurs reprises, sans succès ; plus tard, c'est lui qui lui a écrit et téléphoné à quelques années d'intervalle, sans succès également : elle aurait commenté qu'"il était trop tard".

     

    Sur une très longue période, elle ne pourra pas s'occuper de sa fille qui sera confiée, entre autres, à des familles d'accueil, ainsi que de ses deux autres enfants. La petite Norma Jean Mortensen ne devait devenir que bien plus tard Marilyn Monroe (du nom de son grand-père maternel. Ses grand-parends étaient Otis Elmer Monroe et Della Mae Hogan). Gladys est une femme seule qui, après avoir connu plusieurs échecs sentimentaux, perd le sens des responsabilités.

     

     

    Gladys.

     

     

    Gladys

     

     

    Gladys avec Norma Jean et Stanley Gifford

     

    Celui que l'on présume être le père de Norma Jean, C. Stanley Grifford, refuse cette paternité. Quelques années plus tard, à la suite d'une crise d'hystérie, Gladys devait entrer pour longtemps à l'hôpital. Devenue orpheline, la petite Norma Jean devint la pupille de la ville de Los Angelès. Elle alla d'orphelinat en orphelinat et de parents adoptifs en parents adoptifs. Les uns étaient bons pour elle ; d'autres l'étaient moins. Elle ne savait pas rire. Elle était craintive et timide comme tous les enfants malheureux privés de la sécurité et de la douceur d'un vrai foyer. Il en fut ainsi durant toute son enfance. Une obsession qui la poursuivit toujours. Il suffit de songer à ce qu'elle en a dit elle-même : "Quand j'étais enfant, je n'avais dans ma vie, ni baisers, ni caresses, ni amour, rien...". Ou bien encore : "Quand j'étais entourée de tous ces gens qui s'intêressaient à moi parce que j'étais une star, je songeais à la petite Norma Jean à laquelle personne ne s'intêressait jamais et je me sentais désespérée." Ou encore : "On s'étonne parfois que je reste si longtemps dans ma baignoire. Je m'y plais. C'est parce que je me souviens de la petite Norma Jean qui n'avait jamais pris de bain dans une eau où d'autres ne s'étaient déjà baignés avant elle !". Ou enfin : "Si je devais tout perdre et que je ne puisse conserver qu'une seule chose de ce que j'ai, je ne demanderais ni manteaux ni fourrure, ni bijoux, ni diamants, mais de pouvoir garder mon grand lit. Si vous ne comprenez pas cela, c'est que vous n'avez jamais connu une enfance où, pas une seule fois, on ne peut dormir seule dans un lit."  

     

     

    Norma Jean.

     

     

    Norma et Gladys.

     

    Sa mère exerçait le métier de monteuse dans un studio. A l'âge où les autres petites filles jouent avec des poupées, Norma Jean n'avait, pour se distraire, que des magazines de cinéma. Sa mère l'emmenait à toutes les grandes premières à Hollywood. Dehors, parmi les badauds, derrière les barrières, elle voyait passer les grandes stars avec leur luxe tapageur et elle en était éblouie. C'était tout un monde merveilleux qui éclatait soudain devant ses yeux d'enfant. Un monde dont elle ne se doutait pas qu'il serait un jour le sien plus que celui de n'importe qui et qu'il finirait par la tuer...! Elle est essentiellement une fille sans père et sans famille. Elle vécut toute sa plus (tendre) enfance, soit dans des orphelinats ou dans des familles d'accueil qui ne l'entourèrent d'aucune tendresse. Elle en garda un souvenir terrible et, dès qu'elle commença à gagner un peu d'argent - en faisant divers petits métiers, comme laver la vaisselle - elle fit des dons aux orphelins pour essayer de les aider à éviter ce qu'lle avait connu et subi.

     

     

    Norma Jean avec Lester Bolender le fils de sa première famille d'accueil.

     

    Mais il y eut quelque chose de plus terrible. Elle fut violée à l'âge de neuf ans par le pensionnaire des gens qui l'avait recueillie. Il l'attira un jour dans sa chambre et l'y enferma à clé, puis, il se saisit d'elle. Elle a raconté elle-même cette terrible expérience pour une enfant de son âge. Et le plus terrible, ce fut qu'après ces violences, elle ne trouva personne à qui se confier ; comme son bourreau était un homme honorable, ses "parents" adoptifs ne l'écoutèrent pas lorsqu'elle voulut parler de ce qu'elle avait subi et même un pasteur se refusa à prêter attention à son émouvante confession d'enfant. Ce viol la marqua toute sa vie. Lorsque, plus tard, elle ne sut pas avoir d'enfant, elle y vit une sorte de malédiction venant de cette vie misérable. Elle crut aussi que c'était à cause de cela que certains hommes dont elle tombait amoureuse ne l'aimaient pas en retour.  

     

     

    Norma Jean

     

    Ce fut notamment le cas lorsqu'elle tourna, tout à ses débuts "Ladies of the chorus". Elle s'éprit passionnément du chef du département musical du studio Columbia, Freddie Karger. Il était cultivé et nettement plus âgé qu'elle. Elle était folle de lui, sans doute parce qu'il représentait tout ce qu'elle n'avait jamais et et qu'elle chercha toujours désespérément : un père, quelqu'un sur qui elle pût compter. Il lui fit comprendre qu'il l'aimait bien, mais qu'il n'était pas amoureux d'elle. Elle fut convaincue que c'était parce qu'il avait appris ce qui lui était arrivé quand elle était petite fille. Et c'est cela surtout qui la marqua. C'est alors surtout qu'elle ressentit douloureusement le fait qu'elle n'avait pas de père pour la protéger ; ni de mère pour la consoler.

     

    Photo de classe de Norma Jean.

    Avec Berniece sa demie-soeur, la fille de Baker.

    Elle était vraiment seule au monde. Depuis son enfance et depuis ce viol, elle a été marquée d'un complexe que, tout au long de sa vie, elle a essayé d'effacer. Tout au long de sa vie, elle a cherché "un père", c'est-à-dire, cette protection naturelle et puissante qu'elle n'eut pas à l'âge où un enfant en a besoin. C'est un père, une protection, qu'elle chercha à l'âge de 16 ans en épousant Jim Dougherty ; un père encore qu'elle crut trouver dans son deuxième mariage avec Joe Di Maggio, à la carrure d'athlète ; une protection et une autorité enfin qu'elle quêta auprès d'Arthur Miller quand elle l'épousa. Ainsi tous ces mariages peuvent-ils s'expliquer par ce complexe d'une pauvre petite fille seule au monde et qui sentit toujours planer sur elle la menace d'un monde hostile sans rien pour la protéger.

     

    Norma avec Gladys et Della.

    Avec Berniece sa demie-soeur et Gladys.

    Norma Jean avec sa tante Ana.

    Réunion de famille.

    Le mariage avec Jim Dougherty.

    En 1935, la mère de Marilyn, Gladys Baker, fut internée pour "schizophrénie paranoide". C'est à la meilleure amie de Gladys, Grace McKee, qu'incombe la tutelle de Norma Jean. Vivant seule et sans appui, Grace aménera la petite Norma Jean en 1935 à l'orphelinat. En 1937, Grace se marie à "doc" Goddard et reprend Norma Jean chez elle de temps à autre.

     

     

     

    Grace Mc Kee et Doc Goddard

     

    Le vendredi 19 juin 1942, Norma Jean Baker épouse Jim Dougherty, de 5 ans son aîné. C'est Grace Goddard qui avait arrangé ce mariage parce que son mari et elle envisageaient de partir s'installer dans l'Est et ne voulaient pas emmener Norma Jean. Elle choisit Jim Dougherty, le fils du voisin, car il fréquentait alors Norma Jean depuis quelques-temps, mais celui-ci fut tout de même surpris d'apprendre qu'il allait l'épouser! Un jour, la mère de Jim lui dit "Tu devrais épouser Norma Jean..." , Jim lui rétorque qu'elle n'était qu'une enfant, et sa mère lui répondit "Mais ça pourrait lui éviter l'orphelinat!", alors Jim prit son temps pour réfléchir, et fit quelques sorties avec Norma Jean, il la trouva intéressante et accepta donc de l'épouser. Les parents adoptifs avaient fixé la date du mariage en juin pour que Norma Jean ait seize ans à ce moment là. Il n'y aura pas de voyage de noce car le lundi matin Jim doit réintégrer son lieu de travail.

     

     

     

    A l'automne 1943, il rentre à la marine marchande et militaire et passe désormais la plupart du temps outre-mer. Pour sa première affectation, Norma Jean le suivit à l'île de Catalina. Mais Jim demanda un poste plus "actif" et fut muté en Australie. Norma Jean alla vivre alors quelques temps chez ses beaux-parents, et occupa son temps en écrivant à Jim ou en rêvant dans les salles de cinéma.

     

     

    Certificat de mariage avec Jim Dougherty.

     

    Elle commenca à travailler dans une usine d'armement, et c'est durant son travail, en 1945, qu'elle fut repérée par David Conover, un photographe militaire chargé de photographier les femmes participant à l'effort de guerre. A cette époque, Norma Jean gagnait vingt dollars par semaine, elle était donc ravie de poser comme modèle en gagnant 5 dollars de l'heure. Encouragée aussi par le succés de sa première photo parue dans un journal, elle alla trouver l'agence de mannequin Blue Book et fut enregistrer dans les fichiers sous le nom "Norma Jean Dougherty". C'est le début de sa carrière de cover-girl. C'est ainsi que son mari Jim, se trouvant alors à l'autre bout du monde, va découvrir un jour sa femme en couverture d'un magazine masculin, et ses collègues de travail pensaient que Jim mentait quand il leur montrait les photos de sa femme dans les magazines!

     

     

     

    Dans son usine de construction de parachutes.

     

     

    Norma commence à faire la une des magazines.

     

    En 1946, elle passe ses premières prises de vues à l'essai avec Ben Lyon, aux studios de la 20th Century Fox; et signe son premier contrat en août 1946 mais Ben Lyon n'est pas satisfait de son nom "Norma Jean Dougherty" et lui propose le nom Miller, puis Norma Jean choisit le prénom Marilyn qui était celui de sa grand mère; ils finissent par se mettre d'accord pour le nom "Marilyn Monroe" à l'intonation plus mélodieuse. Mais pour mener sa carrière et tenter de devenir actrice, Marilyn sait qu'elle ne peut rester marier: après avoir longuement discuté avec Jim, qui n'approuvait pas la nouvelle vie de sa femme, il lui demande de choisir entre sa carrière et son mariage. Jim repartit à nouveau loin pour son travail, et c'est par courrier qu'il recevra la demande de divorce de Norma Jean. Le 13 septembre 1946, le divorce est prononcé et Jim prend tout les torts à sa charge.

     

     

    Ben Lyon

     

     

    Divorce d'avec Jim Dougherty.

     



    Petit retour en arrière. Jim fut mobilisé dans la marine. Norma Jean travailla dans un bureau de l'armée. Elle ne tarda pas à devenir le modèle favori des photographes militaires. De même, sur la plage de Catalina Island, les photographes se pressaient sans cesse autour d'elle pour prendre des clichés. C'est cela qui lui donna l'idée de devenir modèle. Elle suivit des cours dans ce but. Lorsque Jim l'apprit, lors d'une de ses permissions, il entra en colère. Ingénument, elle lui avait expliqué, non sans fierté : "Je pose en bikini : ils voudraient me faire poser nue, mais j'ai refusé." Peu à peu, elle rêva de faire du cinéma. Quand Jim trouva un script qu'elle potassait, il se fâcha et s'écria qu'il y avait à Hollywood des centaines de filles plus belles qu'elle qui ne parvenaient pas à décrocher un petit rôle. Pérenptoirement, il décréta : "Tu es stupide ! Jamais tu ne deviendras une vedette de cinéma !". Mais elle continuait à poser pour les photographes professionnels.

     

    En 1944, elle rencontre pour la première fois sa demi-sœur Bernice Baker dans le Tennessee (son demi-frère est décédé).

    La première photo quasi professionnelle de Norma Jeane est prise à l'automne 1944 par le photographe David Conover dans le cadre d'une campagne de l'armée américaine pour illustrer l'implication des femmes dans l'effort de guerre. Tout s'enchaîne ensuite assez rapidement puisque, en quelques mois, elle fait la couverture d'une trentaine de magazines de pin-ups et commence à se faire connaître comme la Mmmmm girl. Elle éclaircit la couleur de sa chevelure et abandonne son travail pour se consacrer à sa carrière de modèle, notamment auprès de l'agence Blue Book Model. En décembre 1945, elle tourne son premier film test pour son agence, afin de promouvoir des maillots de bain. Elle partira quelques jours dans le Nevada et l'état de Washington avec le photographe André de Dienes pour une session importante de photos.

    Elle devenait de plus en plus Marilyn. Elle rêvait de faire du cinéma. Elle était mordue par ce nouveau démon. Elle fut toujours la femme d'une seule idée, et, dès qu'elle veut quelque chose, elle ne veut que cela, mais avec passion. Elle décida de divorcer et elle envoya à Jim, qui se trouvait alors dans le Pacifique, tous les papiers du divorce à signer, sans lui donner d'autre explication. Dès sa première permission, elle lui téléphona en débarquant. "Hello John" dit-elle. "Je ne suis pas John mais Jim, ton mari" répliqua-t-il. "Hello Jim" reprit_elle d'une même voix, sans se laisser démonter. Et, quand ils se virent, elle lui expliqua qu'elle divorçait pour sa carrière, parce qu'on lui avait dit qu'elle devait divorcer si elle voulait jamais devenir actrice. Elle ajouta qu'elle serait néanmoins toujours heureuse d'avoir des rendez-vous avec lui. Ils divorcèrent immédiatement. La mariée était trop belle pour rester Madame Dougherty James....!

    Dès qu'elle s'aperçue que tant de photographes s'intêressaient à son anatomie, Marilyn avait décidé de devenir actrice et modèle. Elle s'inscrivit, en 1945 (elle avait alors 19 ans) dans une école de modèles de Los Angelès fort renommée. Lorsqu'elle s'y présenta, la directrice de l'école fut frappée par la ferme générosité de son buste. "Cette fille étonnante, a-t-elle dit, possédait une poitrine telle que n'importe quelle robe paraissait trop étroite. C'est la raison pour laquelle je me rendis compte qu'elle avait une chance dans ce métier".

    A l'époque on ne demandait pas des filles filiformes et anorexiques de devenir mannequin...! Au moins il y avait des formes à regarder...Tandis qu'aujourd'hui, les squelettes déambulent on ne sait pas trop comment sur la scène des grands couturiers...! Mais Marilyn avait des défauts, comme tout le monde, selon ceux qui la connurent bien à l'époque : spécialiste de la beauté ou photographes. Malgré ses prportions remarquables (1 mètre 67, 90 centimètres de tour de poitrine, 60 centimètres de tour de taille, 85 centimètres de tour de hanches) malgré ses yeux bleus et ses cheveux blonds elle avait les genoux trop gros, elle marchait mal et elle manifestait pour les toilettes une indifférence qui faisait le désespoir de ses professeurs.

    Elle entreprit de se perfectionner et elle apprit surtout à marcher. Au bout de quelques mois, elle avait inventé une démarche qui laissa tout le monde pantois et qu'elle a conservée, pour son succès ; c'est celle dont Groucho Marx a dit qu'elle lui faisait "sortir de la fumée par les oreilles"...! Comme elle était surtout remarquable par son tour de poitrine, elle posa essentiellement pour des photos en maillot de bain, de style "pin-up girl". Elle ne savait pas non plus sourire. Elle dût apprendre et, là encore, elle obtint rapidement des résultats étonnants. Au point qu'aujourd'hui encore, que ce soit aux USA, en France ou en Angleterre, les starlettes tentent d'imiter ce fameux sourire, bouche plus qu'à demi-ouverte. Elle le découvrit le soir où un talent-scout lui expliqua "ce qu'il faut, c'est un sourire qui semble promettre beaucoup. Vous me comprenez ?". On ne pouvait mieux comprendre...! Beaucoup d'eau avait passé sous les ponts depuis le temps où la petite Norma Jean compulsait fébrilement les manuels d'éducation sexuelle..!

     

     

    Quant à sa démarche, elle n'a pas craint d'avouer elle-même que ce qui faisait son originalité venait d'un défaut : sa tendance à marcher les genoux trop rapprochés, ce qui la contraignait à un déhanchement, qui est devenu une caractéristique de sa personne. Une caractéristique que tout le monde imite, encore aujourd'hui...! Mais il ne lui suffisait pas de commencer à se transformer. Il ne lui suffisait pas de changer son nom. Il fallait encore manger. Tant qu'elle avait été Madame Dougherty, son mari lui envoyait de l'argent. Mais, une fois divorcée, elle dut songer à gagner sa vie. Les séances de pose, trop rares et trop peu payées, ne suffisaient pas. Elle toruva un job : vendeuse dans un kiosque, mais son salaire était peu important. Souvent, elle ne mangeait qu'en rêve.

     

     

    Elle avait des difficultés inoues à payer son loyer. Ce que son mari lui avait prédit semblait se réaliser : elle groossissait la cohorte des belles filles qui meurent de faim sur les trottoirs de Hollywood. Un photographe lui offrit moyannant un gros cachet de poser aussi nue que le permettait la loi....un nu artistique. On n'hésite pas longtemps lorsuqe la faim vous travaille les entrailles et que le propriétaire vous met à la porte. Ainsi, elle a commencé sa carrière en posant nue (pour ce fameux calendrier qui se vendit à des millions d'exemplaires !) et elle l'a terminée en posant nue (pour la scène de "Something's got to give"). Elle a dit à propos du fait de poser nue : "Est-ce un pêché ? Qu'y-a-t-il de si terrible à poser pour une photo artistique ? Cette pose de moins d'une heure m'a assuré le gîte et le couvert pendant deux semaines."

     

     

     

     

     

    Quand elle eut quitté son premier mari et que, peu à peu, de modèle pour photographes, elle devint starlette, elle eut des camarades, mais pas d'amoureux au sens profond du terme. Néanmoins, sa beauté ne laissait aucun homme insensible autour d'elle et cela lui valut certaines mésaventures, significatives d'ailleurs de son véritable caractère et de sa personnalité. Un jour où elle avait reçu un chèque du studio 20th Century Fox - un chèque modeste - elle oublia d'en encaisser le montant et elle atteignit le week-end sans un sou.

     

     

    Quand elle s'en aperçut, les banques étaient fermées. Elle tenta en vain de monnayer son chèque dans divers magasins ou restaurants. Finalement, elle avisa un policier de Los Angeles et lui confia ses ennuis. Elle était au bord des larmes. Comme tout homme qui approchait Marilyn, il ressentit l'impérieux besoin de l'aider. Il l'emmena dans un magasin et là, usant de son crédit de policier, il obtint du commerçant qu'il donnat l'argent à la jeune fille en échange de son chèque.

     

     

     

    Elle dut simplement fournir son nom et son adresse. Quelques jours plus tard elle fut réveillée en pleine nuit par un bruit étrange à sa fenêtre. Elle poussa un cri et se leva. Il était temps, l'homme pénétrait dans la pièce. Elle n'était vêtue que d'une veste de pyjama qui lui descendait jusqu'à la taille, mais elle avait tellement peur qu'elle n'y prit garde. Elle sortit en courant et se retrouva ainsi dévêtue dans la rue. Elle frappa, affolée, à la porte de ses voisins : ce fut la femme qui ouvrit ; en la voyant presque nue, elle voulut refermer la porte, mais son marie écouta l'histoire de Marilyn. Il alerta la police. Deux détectives arrivèrent et conclurent à la tentative d'un voleur et, leur rapport terminé, voulurent regagner le commissariat. La jeune femme les supplia de rester dans la pièce voisine, sûre qu'elle était de mourir de peur si elle restait seule durant toute la nuit. Une heure passa, puis on frappa à la porte. Marilyn se leva, accompagnée des deux détectives. Elle ouvrit la porte et reconnut la silhouette de son visiteur inattendu. Elle dit aux policiers : "C'est lui..!". Mais l'homme ne se laissa pas démonter : "Hello Marilyn" s'écria-t-il, "nous nous connaissons bien !". Effectivement c'était le policier qui l'avait aidée...! Elle ne porta jamais plainte contre lui, estimant qu'il était père de famille d'un bébé de 14 mois, il ne dut pas être poursuivit. Telle était Marilyn..

     

     

    En 1946 et 1947 Norma Jean est remarquée par Howard Hughes qui veut l'engager dans sa société cinématographique, la RKO. Son agent pour le cinéma estime qu'une autre compagnie est plus importante: elle signe donc son premier contrat le 26 juillet 1946 avec la 20th Century Fox, qui sera non renouvelé après deux films. La Fox la renomme Marilyn Monroe, le prénom Marilyn provenant de l'actrice Marilyn Miller et le nom Monroe de sa grand-mère. Elle gagne 75 dollars par semaine pendant 6 mois. C'est à cette époque que son nom apparaît pour la première fois dans la chronique de la célèbre Hedda Hopper. En mars et en mai 1947, tournages respectifs de Scudda Hoo ! Scudda Hay ! et Dangerous Years. En 1947, elle monte sur scène (théâtre) et aurait vécu son premier avortement.

     

    A propos du calendrier en mai 1949, alors qu'elle boucle difficilement son budget, Marilyn pose nue pour un calendrier mural (connu sous le nom de calendrier « Golden dreams », rêves dorés, à savoir les célèbres photographies sur un fond de velours rouge) pour la somme de cinquante dollars. La poste américaine estima qu'il avait un caractère pornographique et en interdit la diffusion dans certains états. Une version retouchée est alors apparue avec des vêtements dessinés sur la photo originale.

     

     

     

     

     

     

     

     

    En 1952, alors qu'elle bénéficie déjà d'une notoriété certaine, cela est découvert par la presse et créée un petit scandale dont Marilyn se sort très bien en mettant en avant le besoin dans lequel elle se trouvait financièrement ; en décembre 1953, quelques-unes de ces photos apparaissent dans le premier numéro du magazine Playboy, Hugh Hefner, l'éditeur, ayant racheté les clichés.

     

     

     

    Il y a également eu longtemps la rumeur que Marilyn avait joué, pour de semblables raisons pécuniaires à celle du calendrier, dans de film érotique ou pornographiques, un blue movie intitulé Apple Knockers and the Coke Bottle (littéralement Nichons [en forme de] pommes et bouteille de coca) et des photos ont même été présentées dans des magazines érotiques dans le monde entier. En 1982, le magazine Playboy a infirmé cette croyance en précisant que l'actrice de ce film était une ancienne playmate de 1954, Arlene Hunter (aussi orthographiée Arline), une blonde qui ressemblait assez à Marilyn jeune, il est vrai.

     

     

     

     

     

     

    En 1948 et 1949 elle obtient un nouveau contrat à la Columbia et tourne dans Les reines du music-hall (tournage: juillet 1948) dans lequel des critiques remarquent ses qualités de chanteuse. Elle rencontre Johnny Hyde, son nouvel agent (à la William Morris Agency) qui va faire beaucoup pour sa carrière. Il occupe dans sa vie non seulement une figure paternelle dont elle avait besoin. Elle joue un tout petit rôle dans La Pêche au trésor des Marx Brothers (février 1949). Sous le nom de Mana Monroe, parce qu'elle a besoin d'argent, elle pose nue pour un calendrier pour le photographe Tom Kelly, photos qui vont faire le tour du monde quelques années plus tard lorsqu'elle sera devenue célèbre. Autre film marquant: Quand la ville dort (octobre 1949).

     

     

     

     

     

     

    En 1950 elle obtient un petit rôle dans ce film très important qu'est Ève (mai 1950). En septembre, Photoplay magazine fait paraître le premier article de fond sur elle: How a star is born? (Comment vient de naître une star?), faisant référence au célèbre A Star Is Born de William A. Wellman (1937). Elle sera à l'écran six fois lors de cette faste année.

     

     

     

    En janvier 1951, elle rencontre pour la première fois le dramaturge Arthur Miller. Le 29 mars 1951, elle présente le prix du meilleur son que reçoit Ève aux Oscars; cela sera sa seule apparition à cette remise de prix. En mai 1951, elle signe un contrat de sept ans avec la Fox à 500 dollars par semaine, avec possibilité d'augmentation. Puis s'ensuivent Nid d'amour (juin 1951), Chéri, divorçons (juillet 1951), Le démon s'éveille la nuit (automne). À fin 1951, elle reçoit plus de courrier que certaines stars établies de la Fox. Certains commentateurs de sa vie mentionnent une tentative de suicide en décembre.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Elle a même fait au sujet du fameux calendrier, des révélations qui portent beaucoup plus loin : "Poser nue devant une caméra, cela me rappelait des rêves que je faisais souvent quand j'étais enfant. A l'église le dimanche, quand j'étais une enfant très mal habillée et que j'entendais chanter des hymnes, je ressenatis un terrible besoin d'enlever tous mes vêtements. J'aurais voulu être toute nue pour que tout le monde me voie. C'est peut-être parce que nue, j'aurais ressemblé à toutes les autres filles dont j'étais différenciée par mon uniforme de l'orphelinat. Et puis, à partir de 12 ans, mon corps devint très beau. Je l'aimais." Et cette étrange confession révèle sans doute la véritable raison pour laquelle Marilyn Monroe devint une reine du sex-appeal : "J'aimais mon corps..." Il faut bien avouer que nous aussi...! Marilyn Monroe était la femme la plus désirée du monde. Normalement, on aurait pu lui imaginer une vie sentimentale agitée ou tout au moins très active, puisque, de notoriété publique, tous les hommes qu'elle rencontrait, étaient prêts à lui faire l'hommage de leur amour. Pourtant, il n'en fut rien.

     

     

     

     

     

     

    Début 1952, filmage de Troublez-moi ce soir, son premier grand rôle, puis de Chérie, je me sens rajeunir (janvier-février) où elle sera pour la première fois en blonde platine, sa nouvelle image et marque de fabrique. Elle rencontre Joe DiMaggio, légende vivante du baseball, qui vient de prendre sa retraite. En mars éclate l'histoire du calendrier, dont elle se sortira très bien. Le 7 avril 1952 elle fait une première apparition à la une de Life magazine. Son salaire est augmenté mais n'atteint toujours pas le niveau des stars de la Fox. La presse révèle que sa mère a été patiente dans un hôpital psychiatrique alors que Marilyn avait raconté être orpheline. Pour Le démon s'éveille la nuit qui sort cette année, son nom est pour la première fois au-dessus du titre du film. Autres films marquants: Niagara (juin), puis Les hommes préfèrent les blondes (novembre) pour lequel elle est payée environ 15 000 dollars alors que Jane Russell reçoit dix fois plus. Après ce film, les deux actrices sont appelées à marquer de leurs mains et chaussures le trottoir en face du Grauman's Chinese Theater, près du célèbre Walk of Fame sur Hollywood Boulevard.

     

     

     

    En 1953 premières pilules pour maintenir sa ligne. Comment épouser un millionnaire (mars 1953). Elle touche maintenant 1 500 dollars par semaine alors que des stars n'ayant pas son aura auprès du public en sont à environ 5 000, voire 10 000. La Rivière sans retour (août 1953). Elle refuse de tourner dans un film auquel la Fox l'a attachée, Pink Tights, car elle doit y (re)jouer une bête et sexy blonde.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Tout petit exemple des calendriers édités avec Marilyn Monroe.

     

     

     

    sources : http://www.thinesclaude.com/marilyn--les-premiers-pas.php

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