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    Marilyn, l’étoile morte de Los Angeles

    Il était une fois Marilyn #4 | Il y a cinquante ans, dans la nuit du 4 au 5 août 1962, disparaissait Marilyn Monroe. Du Roosevelt Hotel au cimetière de Westwood, en passant par le musée de poche de Pico Boulevard, reportage dans la ville tentaculaire qui a enfanté Norma Jeane et englouti Marilyn.

    Le 19/05/2012 à 00h00
    Laurent Rigoulet- Télérama n° 3253

     En face de la dernière maison de Marilyn Monroe à Brentwood, 12305 5th Helena Drive. © Jérémie Souteyrat pour Télérama

      

    En face de la dernière maison de Marilyn Monroe à Brentwood, 12305 5th Helena Drive. © Jérémie Souteyrat pour Télérama

      

      

    Pendant longtemps, on n'a vu que son reflet. C'est une des légendes qui ont la peau dure à Hollywood. Dans les années de silence qui ont suivi sa mort, Marilyn apparaissait dans un miroir de la chambre 1200 du Roosevelt Hotel, en surplomb de la piscine arborée où elle a fait quelques-unes de ses premières photos. Depuis qu'il a hébergé la première cérémonie des oscars dans les années 20, le Roosevelt, posé sur Hollywood Boulevard, aux portes des cinémas où Norma Jeane Baker enfouissait son enfance, a traversé tous les âges de la Cité des Anges.

      

    Il a connu des temps glorieux, des soirées d'ivresse, d'or et de champagne où les innombrables princes et princesses du quartier se baignaient sous un ciel de velours. Il s'est aussi assoupi, recroquevillé dans l'oubli.

      

    Les années qui succèdent à la disparition de Marilyn sont aussi celles du déclin de Hollywood, le glamour est en berne, les stars n'ont plus la cote, le boulevard n'est guère fréquenté que par les putes et les camés, et le miroir de la chambre 1200 repose dans une cave.

      

    Une femme de chambre en le frottant pour lui donner un peu d'éclat a la surprise d'y voir le visage de Marilyn briller sous la poussière, et d'autres histoires se mettent à circuler. Des voyageurs se souviennent d'une apparition identique.

      

    Et le fantôme devient l'un des plus courus de Hollywood.

     

     

     

    <p>Un portrait en noir et blanc éclaire les salons du Roosvelt Hotel, sur Hollywood Boulevard. © Jérémie Souteyrat pour Télérama</p>

    Un portrait en noir et blanc éclaire les salons du Roosvelt Hotel, sur Hollywood Boulevard. © Jérémie Souteyrat pour Télérama

      

      

    Le miroir est rendu à sa chambre, où des amoureux se perdent dans le reflet d'une jeune femme rêvant à ses premiers succès, il passe dans le bureau du directeur et trône ensuite dans un vaste salon boisé baigné d'une lumière de cendres.

      

    Aujourd'hui, le Roosevelt Hotel a retrouvé son lustre.

      

    Un essaim de starlettes se mirent dans les eaux claires de la piscine, une nouvelle jet-set s'y abrite des foules et des sosies de stars qui animent le boulevard. Posé dans une coursive, un portrait noir et blanc de Marilyn éclaire les salons.

     

    Et le miroir ? On dit qu'il est perdu.

      

    Un groom en livrée gris perle avance qu'on l'a égaré pendant les travaux de réfection, ou bien qu'il est fendu, il ne sait plus.

      

    La nouvelle direction a peut-être décidé que l'époque n'était plus aux fantômes.

      

    Le mystère s'épaissit et continuera d'alimenter les guides touristiques qui s'évertuent à lester Los Angeles du poids de son passé alors que la ville, elle, oublie tout, écrase tout dans le chantier permanent des reconstructions, des faillites et des flambées de fortunes.

      

    Les souvenirs sont éparpillés, les héritages, dilapidés.

      

    Ceux de Marilyn et ceux des vedettes dont la chair faisait palpiter son enfance, Jean Harlow, Pola Negri, Rudolph Valentino, Gloria Swanson, Norma Talmadge... Les palais devant lesquels la jeune fille allait s'étourdir avec sa mère pour la promenade dominicale, les constructions folles rehaussées par le génie baroque des décorateurs des studios, sont perdus depuis longtemps.

      

    La maison de Valentino dans les replis escarpés et les parfums fleuris de Withley Heights, un village italien dessiné à flanc de colline au-dessus de Hollywood Boulevard.

    L'immense château de Mary Pickford et de Douglas Fairbanks, ce paradis qui fit rêver plusieurs générations avant d'être démoli par une milliardaire peu scrupuleuse

    (Pia Zadora)...

     

     

    <p>Greg Schreiner dans sa maison de Pico Boulevard, devenu le musée Marilyn. <br />
© Jérémie Souteyrat pour Télérama</p>

    Greg Schreiner dans sa maison de Pico Boulevard, devenu le musée Marilyn.
    © Jérémie Souteyrat pour Télérama

      

      

    Tous ces décors grandioses près desquels a vécu Marilyn ont été avalés par le mystère des successions.

      

    La mémoire déraille. Les endroits qu'elle a habités ou fréquentés sont presque tous coulés sous le béton. Il n'y a pas de « tour » Marilyn à Los Angeles comme il y en a un pour Elvis à Memphis.

      

    Pas de palais où pleurer, sinon le portail fraîchement repeint de la maison de Brentwood où elle s'est éteinte. Pas de centre à la visite. Ni de guide officiel.

     

    Elle aurait sans doute été surprise elle-même de voir le chemin qu'il faut parcourir pour retrouver sa trace. D'apprendre qu'il existe un gardien du temple et un musée Marilyn, mais qu'il est fermé au public et se trouve loin de Hollywood et de Beverly Hills, dans le sud de la ville, vers Pico Boulevard, un quartier résidentiel modeste et sans charme comme elle en a connu tant dans sa jeunesse.

      

      

    La collection est d'un genre particulier, elle ne se visite pas, mais son propriétaire en ouvre volontiers les portes. Elle loge dans une petite maison d'un rose fané au style vaguement espagnol. Un chien dort dans la pénombre du salon près d'une bibliothèque dont le maître des lieux, Greg Schreiner, avance qu'elle contient à peu près tous les ouvrages qui ont été écrits sur la star.

      

    Des biographies à n'en plus finir, d'innombrables recueils de photos, des romans à la pelle et des ouvrages insensés sur ses secrets ou sa mort suspecte, ses robes, ses recettes de cuisine, ses effigies en papier mâché, ses amours, ses pensées imaginaires...

     

     

    <p>La collection de Greg Schreiner : tout sur Marilyn, ses amours, ses pensées imaginaires… © Jérémie Souteyrat pour Télérama</p>

    La collection de Greg Schreiner : tout sur Marilyn, ses amours, ses pensées imaginaires… © Jérémie Souteyrat pour Télérama

      

      

    On n'a pas le temps de s'y perdre ni de voir si tout y est. Notre hôte nous mène vite fait à son étrange cabinet, où flotte une odeur fade. Dans une étroite pièce jouxtant la cuisine sont rangés pêle-mêle des objets ayant appartenu à Marilyn.

      

    Des scénarios annotés et des chèques signés de sa main, une chaise de cinéma sur laquelle elle patientait lors du tournage de Bus Stop, des robes, des meubles même, une chaise, une table basse, une commode de sa dernière demeure.

      

    Avec pour certificats d'authenticité la (bonne) foi du collectionneur et quelques photos jaunies.

     

    « La famille Strasberg, qui a hérité de ses biens, n'a pas tenu à vider la maison avant de la vendre, explique Greg Schreiner. Les propriétaires suivants se sont débarrassés des objets les uns après les autres. » Dans le fatras de son garage, il montre le réfrigérateur dans lequel Marilyn n'avait, dit-il, qu'une bouteille de jus de fruits à l'heure de sa mort. Il en ouvre la porte avec excitation, mais n'a pas l'air de savoir ce qu'il pourrait faire de ce précieux trésor.

      

    L'absurdité de cette possession ne lui échappe pas tout à fait. Il ne renoncerait toutefois pour rien au monde à la poussée d'adrénaline, au sentiment de proximité, à la drôle d'intimité qui lui parvient avec chaque objet.

    Est-ce la lubie du fan ou celle du collectionneur ? Est-il un amoureux perdu ou éperdu ? D'où vient cette flamme qui le pousse à entretenir le culte et à consacrer sa vie à l'idole ? « Un coup de foudre », dit-il. Une vision d'enfant.

      

    Une nuit dans un drive-in où l'on projette Certains l'aiment chaud. Il a 10 ans. C'est à Monroe, dans le Wisconsin, appréciez la coïncidence ! Marilyn est encore de ce monde. Le film de Billy Wilder est sorti l'année précédente, mais il faut du temps à une exclusivité pour arriver jusqu'aux campagnes du Middle West.

     

     

     

    <p>Le réservoir de la RKO, dans le quartier de West Hollywood, où la mère de Norma Jeane travaillait comme monteuse. © Jérémie Souteyrat pour Télérama</p>

    Le réservoir de la RKO, dans le quartier de West Hollywood, où la mère de Norma Jeane travaillait comme monteuse. © Jérémie Souteyrat pour Télérama

      
      
    « C'était un choc, raconte Greg Schreiner. Pas seulement pour son incroyable beauté. Mais parce qu'elle ne ressemblait à rien, absolument rien de ce que je pouvais voir autour de moi. Je vivais loin de Monroe, à Orangeville, une communauté de fermiers de cinq cents habitants et elle semblait venir d'un autre monde. Elle me renvoyait à ma solitude et a vite occupé mes pensées. »
      
    L'annonce de sa mort peu après cette découverte, le ton solennel d'une voix étrangère, la radio qui grésille dans la cuisine de sa grand-mère, sa stupeur et son désarroi d'enfant résonnent encore. Il ne la verra donc jamais. Il ne s'en remet pas.

     

    « Je suis encore saisi de voir à quel point elle a régenté mon existence, confie-t-il. Elle a décidé de tout, jusqu'à l'endroit où j'allais vivre. » Après des années d'études où sa passion lui vaut l'étiquette de « dingo », il déménage pour la Floride, où il collectionne photos et magazines et gagne sa vie de pianiste en donnant des cours, mais ses jours gravitent autour d'un axe inerte, il lui faut traverser le pays, s'installer à Los Angeles pour s'approcher de l'idole. « Je ne me sentais nulle part à ma place. Un peu comme elle. Je me suis laissé guider. »

    C'est la fin des années 70. Après plusieurs années d'absence, le souvenir de Marilyn retrouve de l'éclat. Norman Mailer lui a consacré une biographie (imaginaire) à succès. D'autres ont suivi. « Plus j'en apprenais sur sa vie, sur son destin tragique, plus elle rayonnait, plus je me sentais proche d'elle, plus je voulais en savoir... » Ce destin tout entier se confond avec la ville où il débarque en jeune homme avide.

      

    De lecture en lecture, une foule de noms aussi exotiques que familiers se mettent à tourbillonner sous ses yeux : Venice, Hollywood, Vine, Sherman Oaks, Santa Monica, Gower, Wilshire... Quand Marilyn est née, Sunset Boulevard était à peine goudronné, il restait du côté d'Echo Park les bâtiments de bois des premiers studios.

     

     

    <p>La villa de Peter Lawford, à Santa Monica, où Marilyn rencontra les Kennedy. <br />
© Jérémie Souteyrat pour Télérama</p>

    La villa de Peter Lawford, à Santa Monica, où Marilyn rencontra les Kennedy.
    © Jérémie Souteyrat pour Télérama

      
      
      
    Elle incarne plus que quiconque l'histoire de la ville, la fulgurante montée au ciel des vedettes de l'écran, les suites du Roosevelt ou du Beverly Hills Hotel, les folles soirées des Jardins d'Allah... Et l'envers du décor, aussi. Le Los Angeles du Dahlia noir d'Ellroy, les rêves et les mariages brisés d'aspirants à la gloire, la longue enfilade de quartiers désolés, les logements miteux où elle a vécu avec une mère que le chagrin rendait folle, puis avec les familles de tutelle qui l'ont recueillie.

     

    De cette vaste ville, Greg Schreiner fait minutieusement le tour. Il se rend à l'appartement de Wilshire Boulevard, à deux pas des cinémas de Hollywood, et dont il ne reste rien. Il va visiter l'orphelinat et tente, comme beaucoup, d'accéder au troisième étage, au dortoir des filles, d'où Marilyn apercevait la tour des studios RKO. Le parcours est fastidieux et souvent frustrant.

      

    Il lui a fallu attendre ces dernières années et la réalisation d'un documentaire (1) sur son fan-club, Marilyn Remembered, pour qu'on consente à lui ouvrir les portes du fameux bungalow, au Beverly Hills Hotel, où l'on fantasme dur sur une romance avec Yves Montand. En chemin, au fil des années et des visites, il fait des rencontres.

      

    Il n'est plus seul avec ses toquades. Au cimetière de Westwood, où Marilyn repose près de Natalie Wood, John Cassavetes, Burt Lancaster, Dean Martin, Truman Capote, d'autres fans s'attardent et s'épanchent volontiers.

      

    « Ce fut un choc car rien n'avait changé,
    la même cour pavée, l'inscription
    en latin, à sa porte,
    Cursum perficio
    (“le bout du chemin”)... »

     

    Laurent Morlet, documentariste

      

    À l'ouest de Beverly Hills, devant la maison de Brentwood, au 12305 Helena Drive, dernière adresse de Marilyn, des mordus viennent aussi régulièrement, prêts à toutes les ruses pour entrevoir la chambre où on a retrouvé l'actrice sans vie un matin d'août 1962. Les propriétaires ont rehaussé le portail pour obstruer la vue, mais certains ne renoncent pas pour autant.

      

    Laurent Morlet, auteur du documentaire sur Greg Schreiner, se souvient avec une certaine excitation du jour où un élan irrépressible l'a poussé à frapper à la porte :

      

    « Une domestique mexicaine est venue m'ouvrir et je l'ai convaincue de me laisser entrer. Ce fut un choc car rien n'avait changé, le même petit passage menant à la piscine en forme de haricot, la même cour pavée, l'inscription en latin, à sa porte, Cursum perficio (« le bout du chemin»)...»

     

     

    Il arrive même à entrevoir l'intérieur de la maison, où il distingue des photos de la vedette de télé-réalité Anna Nicole Smith prenant les poses les plus fameuses de Marilyn. Selon certaines versions de la nébuleuse histoire locale, celle qui rêvait de devenir la « nouvelle Marilyn » avait loué la maison, certains croient savoir même qu'elle y a fait une tentative de suicide.

      

    Elle n'a pas vécu beaucoup plus longtemps que son modèle.

    Elle est morte d'une overdose à 39 ans.

    Il faut sans doute un cœur à ces passions disséminées. Greg Schreiner l'a constaté dès ses premières visites au cimetière où sont déposées les cendres de Marilyn Monroe. « Tous ceux que je rencontrais, dit-il, me parlaient de leur solitude et de leur besoin de partager leurs souvenirs et leur peine. »

      

    La mémoire de l'actrice n'était guère honorée. Pour l'anniversaire de sa mort, personne n'organisait la moindre messe à Hollywood.

      

    Greg Schreiner s'en est chargé. Près de la sépulture d'abord, sur une fraîche pelouse semée de fleurs et bordée d'une végétation luxuriante, puis dans la chapelle qui n'a pas changé depuis les années 60, il a lancé une cérémonie qui se poursuivait tard dans la soirée, chez lui, près des perles de sa collection.

      

      

    Il s'est mis en quête de ceux qui avaient approché l'actrice, les techniciens, les photographes, les seconds rôles, les doublures ou sosies, écrivains ou biographes. Il garde précieusement la cassette d'un vibrant éloge prononcé par Susan Strasberg, la fille de Lee Strasberg, mentor de Marilyn :

      

    « Dans sa voix, dit-il, on entend la troublante sincérité de l'amour que tous lui portaient et qui ne s'exprimait nulle part. Marilyn a profondément touché tous ceux qui l'ont côtoyée. »

     

     

     

     

    <p>La tombe de l'actrice au cimetière de Westwood. © Jérémie Souteyrat pour Télérama</p>

    La tombe de l'actrice au cimetière de Westwood. © Jérémie Souteyrat pour Télérama

      
      
      
    D'année en année, la cérémonie donnée au cimetière de Westwood s'est étoffée et le cercle des fidèles s'est élargi. Greg Schreiner s'attend à ce que la chapelle soit trop étroite, cet été 2012, pour le cinquantième anniversaire de sa mort. Quelques pièces de sa collection agrémenteront des hommages rendus à Hollywood et à Florence, au musée Salvatore Ferragamo, en Italie. Passé le cap du cinquantenaire, il se voit continuer sur un même élan et entretenir la mémoire de Marilyn Monroe jusqu'à son dernier souffle.

     

      

    Il aurait volontiers ouvert un musée à Hollywood, avec un collectionneur de San Francisco, mais les fonds manquent. Il n'est même pas sûr de pouvoir ajouter de nouvelles pièces à son musée personnel car les prix grimpent de manière vertigineuse. Depuis une vente chez Christie's en 1999 dont le catalogue fut baptisé « La Bible » par les fans de Marilyn et où les enchères se sont emballées (500 000 euros pour son piano d'enfant, 20 000 pour des boucles d'oreilles, 80 000 pour un manteau d'hermine),

    les « trésors » de l'actrice sont hors d'atteinte.

      

    Ils terminent le plus souvent chez d'immenses collectionneurs professionnels, comme David Gainsborough Roberts, dont la vaste demeure, dans le New Jersey, est un drôle de manoir hanté où la boîte de somnifères de l'actrice côtoie les habits dans lesquels furent abattus Bonnie et Clyde, le trousseau de clés d'un membre d'équipage du Titanic ou un masque mortuaire de John Dillinger.

      

      

    « C'est un placement jugé meilleur que bien d'autres, dit Greg Schreiner. Une robe qui valait 10 000 euros dans les années 90 en vaut dix fois plus aujourd'hui. Des grandes sociétés missionnent des acheteurs pour rafler tout ce qui se présente. C'est frustrant parce que ça ne concerne plus ceux qui l'aiment vraiment. »

      

    Il jure qu'il n'a jamais rien acheté dans le but de vendre et que, malgré les fortunes en jeu, il ne veut rien mettre sur le marché.

      

      

    Son musée de Los Angeles devrait rester à jamais une affaire modeste et intime.

      

    « Un endroit qui lui ressemble, dit-il. Elle n'a jamais été très riche. Elle n'était qu'une salariée de studios avec un contrat peu avantageux. Rien à voir avec les sommes astronomiques dont on parle aujourd'hui. Si elle voyait qu'on est prêt à payer 100 000 euros pour son carnet d'adresses ou pour une rose dessinée de sa main, elle ne pourrait sans doute réprimer un fou rire.

     

     

    http://www.telerama.fr/cinema/marilyn-l-etoile-morte-de-los-angeles,84728.php

     

     

     

     

     

     

     

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